Le « plan Leproux » c'était Bazin

Sébastien Bazin - -
C’est à force de s’entendre dire par d’éventuels nouveaux investisseurs que les supporters parisiens étaient devenus une véritable entrave à la progression du dossier que Sébastien Bazin, selon nos informations, a finalement décidé, seul au printemps dernier, de prendre en main le dossier sécurité du Parc des Princes. Appelé donc à tort « plan Leproux », cette série de mesures a bel et bien été imaginée dans son ensemble par le représentant de Colony Capital Europe et notamment la décision la plus sensible : la fin des abonnements dans les virages du Parc, à Auteuil et Boulogne. Ceci aide aussi à comprendre comment, dans ce dossier, tout a été prévu par Colony Capital : par exemple, les pertes financières liées à la baisse de fréquentation porte d’Auteuil avaient été budgétisées dès le début de la saison.
Plus que de « nettoyer » le Parc et d’en apaiser le climat alentour, l’idée était donc surtout de rendre le club plus attractif ou moins abrasif, c’est au choix, pour séduire de nouveaux actionnaires car pour Sébastien Bazin, c’est le bon moment pour conclure : les supporters virulents sont pour l’instant écartés, les résultats sportifs sont là, le club devient d’un coup plus séduisant.
Une piste américaine
Du coup, on avance même aujourd’hui, dans l’entourage de l’actionnaire majoritaire, « qu’il y a de bonnes chances qu’un nouvel investisseur arrive avant la fin de la saison » et à ce titre la piste qatarie n’aurait pas forcément une longueur d’avance sur les autres candidats dont certains proviennent des Etats-Unis, là où Colony Capital est installé.
L’option privilégiée aujourd’hui serait l’arrivée d’un nouvel investisseur avec prise de participation majoritaire dans le capital du club, une solution qui permettrait dans un premier temps à Bazin de conserver des parts et donc de passer le témoin en douceur, comme le souhaite la mairie de Paris, avant de se désengager totalement.