Le Prince s’en mêle

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Parfois, le bonheur, c’est simple comme un coup de fil. C’est peut-être ce que doivent se dire les décideurs monégasques. Mardi soir, à la veille du déplacement à Ajaccio en Coupe de France, le Prince Albert a téléphoné à Jérôme de Bontin, le président démissionnaire de l’AS Monaco. Objet du coup de fil : lui proposer de jouer la prolongation à son poste, histoire de faciliter la transition. Le Prince a même suggéré à son ami de poursuivre son mandat au moins jusqu’à la fin du mois de mars, voire jusqu’à la fin de la saison si aucune solution viable ne voyait le jour. La balle est dans le camp du président sortant.
C’est qu’au Palais, le fiasco sportif du club (il ne pointe qu’à trois points du premier relégable) irrite au plus haut point. L’image de la Principauté en prend un coup et le gouvernement monégasque apprécie peu que l’actuel président du club abandonne le navire en pleine tempête.
Les candidats se jaugent
En attendant, les candidats font feu de tout bois. L’ancien président Jean-Louis Campora, fort du soutien des glorieux anciens et des présidents de club de Ligue 1, apparaît comme l’homme de la situation pour sortir le club de l’ornière. Mais ses relations avec le Prince ne sont pas au beau fixe depuis son éviction en 2003. Les autres prétendants fourbissent leurs armes, à commencer par le clan Pastor, dont Patrice, le neveu de Michel, l’ancien président, est le fer de lance. Etienne Franzi, le patron de la Compagnie Monégasque de Banque, reste en pole.