"Le PSG a failli disparaître" selon l'ancien président Robin Leproux

Dernier président de l’ère Colony Capital au PSG, de 2009 à 2011, Robin Leproux est resté célèbre pour son plan de pacification des tribunes du Parc des Princes, qui lui a permis de mettre fin à l’antagonisme qui existait entre Auteuil et Boulogne. Interrogé dans les colonnes du Parisien, alors que le club de la capitale fête ses 50 ans, l’ancien dirigeant a accepté de revenir sur cette funeste période qui aurait pu entraîner le PSG dans les abysses.
A la suite de la mort de Yann Lorence, un supporter du PSG décédé après plusieurs semaines de coma, au printemps 2010, Robin Leproux mettait en place un plan choc pour éradiquer la violence aux abords de l’enceinte et à l’intérieur du Parc des Princes. Le plan présenté aux autorités, avec un placement aléatoire et limité en nombre pour les Ultras, va enterrer à l’automne de cette même année toute possibilité de se rassembler.
Leproux: "Je n’ai viré personne du Parc"
"A l'époque, il se dit ou s'écrit qu'il faut dissoudre le PSG, l'exclure du championnat, etc.. Je suis formel: le PSG a failli disparaître, s’est souvenu Leproux. Pour certains, c'était la manière de résoudre le problème. Le deuxième mort a été lynché parce qu'il était supporter. Je ne prends pas parti d'un côté ou de l'autre. C'est la mort d'un homme. J'ai changé de métier. Je n'étais plus un développeur du club, j'étais celui qui devait le sauver."
Le plan de sécurité Leproux a poussé les ultras hors du Parc des Princes, mais l’intéressé se défend de les avoir chassés. "Je n'ai viré personne du Parc, d'abord parce que je n'en ai pas le droit, a-t-il indiqué. C’était ça ou le club disparaissait. Je ne vois pas comment il n'aurait pas disparu. Le PSG était infréquentable. Chaque fois qu'il se déplaçait, les villes étaient en état de siège. Il y avait des CRS partout à chaque péage. C'était fou, fou !"
"Très fiers" de ce que les ultras ont pu apporter depuis leur retour dans l’enceinte, Robin Leproux juge qu’ils sont "essentiels à la vie du PSG" et les différencient des "ultras violents" auxquels il a été confronté. "C'est l'une des plus belles ambiances dans ce que je considère comme le plus beau stade en France. Un ultra vit sa passion PSG de manière intense et engagée. Chapeau bas."