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Le PSG étrille l’OM au Vélodrome

L'attaquant du PSG aux prises avec les Marseillais Modeste Mbami et Benoit Cheyrou.

L'attaquant du PSG aux prises avec les Marseillais Modeste Mbami et Benoit Cheyrou. - -

Paul Le Guen a réussi son pari. Menés à la mi-temps (1-2), les Parisiens ont complètement renversé la tendance en deuxième mi-temps. Ils s’imposent 4-2 au Vélodrome et remportent une victoire de prestige.

Le Clasico entre l'OM et le PSG a accouché d'un match complètement fou. Menés au bout de dix minutes, les Marseillais ont cru avoir fait le plus dur en virant en tête à la mi-temps (2-1). Au retour des vestiaires, on s'inquiétait même pour les Parisiens, souvent en difficulté face à la vivacité des attaquants olympiens. On se disait que la fatigue arrivant, les espaces dans la défense parisienne seraient de plus en plus grands. Il n'en fut rien. Les hommes de Paul Le Guen ont réalisé une deuxième-période remarquable de discipline tactique, et effrayante d'efficacité. La défense marseillaise, et son gardien Steve Mandanda, ont quant à eux de nouveau inquiété par leur incroyable fébrilité.
Pourtant, dès la deuxième minute de jeu, Taiwo faisait frissonner tout le Vélodrome. Profitant d'un ballon mal dégagé par la défense parisienne, il armait une frappe du droit qui passait à quelques centimètres du poteau de Mickaël Landreau. Malgré cette entame difficile, les Parisiens imposaient leur jeu et parvenaient à concrétiser leur domination par une tête de Guillaume Hoarau, sur un corner de Jérôme Rothen (10ème). Placés dans une situation qu'ils n'avaient jamais connue depuis le début de la saison (encaisser le premier but de la rencontre), les Marseillais réagissaient bien. Valbuena et Koné posaient énormément de problèmes à la défense parisienne par leur vivacité et leur capacité à jouer entre les lignes.

Le froid réalisme des Parisiens

C'est finalement sur une mésentente entre Grégory Bourillon et son gardien Mickaël Landreau que les Marseillais parvenaient à égaliser, par une tête de Niang à bout portant (19ème). Si les Parisiens restaient dangereux sur les coups de pied arrêtés et les contres, les Marseillais gardaient le contrôle du match, récupérant très rapidement le ballon. C'est d'ailleurs après une récupération dans les pieds parisiens que Mathieu Valbuena donnait l'avantage à l'OM, à la conclusion d'une superbe action collective et d'un tir de Koné mal repoussé par Landreau. Au retour des vestiaires, les Parisiens se montraient plus mordants. Sessegnon parvenait à résister à la charge de Cana, glissait la balle à Pancrate, qui prolongeait pour Luyindula. L'ancien international, d'une pichenette au dessus de Mandanda, remettait les deux équipes à égalité.
Le PSG laissait passer l'orage (une frappe de Cheyrou sur la transversale à la 70ème minute), et crucifiait l'OM en l'espace de six minutes. A la 76ème minute, Rothen frappait un coup-franc à une quarantaine de mètres dans l'axe du but marseillais. Le ballon filait devant le but, Guillaume Hoarau ne faisait que l'effleurer, et Steve Mandanda ratait sa prise de balle. 3-2 pour Paris. Six minutes plus tard, une contre-attaque rondement menée par Armand et Luyindula, et habilement conclue par Hoarau (qui inscrivait là son sixième but de la saison et revenait à la hauteur de Karim Benzema en tête du classement des buteurs), mettait le PSG définitivement à l'abri.

La Ligue 1 se cherche un patron

Cela faisait cinq ans que le PSG ne s'était pas imposé à Marseille. A l'époque, l'équipe de la capitale l'avait emporté 1-0, sur un but de Fabrice Fiorèse. La victoire de cette année revêt une importance particulière pour Paul Le Guen, qui avait choisi de privilégier le championnat au détriment de la coupe de l'UEFA. Le Breton a réussi son pari. Il s'accorde indéniablement une certaine tranquillité pour les prochaines semaines. Le PSG, sixième au classement, n'est en effet qu'à un point de la Ligue des Champions.
Le championnat de France, lui, se cherche un patron. Ce ne sera pas l'OM, qui espérait pourtant profiter de la méforme actuelle de Lyon pour prendre les commandes de la Ligue 1. Les Marseillais ont affiché des carences défensives beaucoup trop graves à ce niveau de la compétition. Depuis le début de saison, Eric Gerets cherche une charnière centrale, qu'il n'a toujours pas trouvée. Pour ce choc, il avait choisi de faire confiance à Lorik Cana, milieu défensif de formation, aux côtés d'Hilton. Son choix n'a pas semblé payant. Steve Mandanda, impliqué au moins sur le troisième but du PSG, est loin de son meilleur niveau. Sans oublier le malaise qui semble se dessiner avec Hatem Ben Arfa, resté sur le banc toute la rencontre.

La rédaction - Sylvain Mouillard