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Le PSG n’en fait pas un drame

Guillaume Hoarau

Guillaume Hoarau - -

Battu à Rennes (1-0), Paris a vu les Bretons et Marseille revenir sur ses talons. Mais le club de la capitale refuse de s’inquiéter outre mesure et se projette déjà sur le rendez-vous du week-end prochain contre Lens.

Antoine Kombouaré avait senti le coup venir. Le technicien parisien avait donc pris ses précautions avant la visite des siens en Bretagne samedi. « Une victoire serait l’occasion de les distancer. Après, ce n’est pas un tournant car il restera encore seize matches » avait-il prévenu. Le Kanak voulait-il dédramatiser les éventuels effets secondaires d’une défaite à Rennes ? Probablement. Toujours est-il que Paris a quitté la pelouse de la Route de Lorient sans l’ivresse d’un succès (1-0). Une habitude décidément depuis la saison 2001-02. Une fâcheuse habitude alors que Rennes est à égalité de points. Que Marseille, une seule longueur de rebours, frappe à la porte. Et que Saint-Etienne, avec deux unités de retard, veille au grain.

« On voulait soit laisser les Rennais à distance, soit les mettre à six points » reconnaît Guillaume Hoarau, déçu. « Je ne sais pas si c’est un test manqué, poursuit le buteur parisien. Mais on avait dit qu’il y avait une grosse finale par mois. » Celle de samedi a été ratée. « C’est tout de même positif de se procurer autant d’occasions à l’extérieur, mais on a le sentiment d’être peut-être passé à côté de quelque chose », juge Sylvain Armand. La sensation devait être encore plus perceptible dans la journée de dimanche et le nul du leader lillois à Auxerre (1-1).

Kombouaré : « On ne gagnera pas tous nos matchs »

Paris a eu les opportunités de l’emporter dimanche. Mais quand la maladresse ne s’est pas invitée au bout de leurs crampons, Nenê, Erding, Guillaume Hoarau ou encore Ludovic Giuly ont trouvé sur leur route un excellent Nicolas Douchez. Un portier rennais invincible, des attaquants maladroits, un but encaissé sur un joli numéro de soliste signé Brahimi, il n’en fallait pas plus pour nourrir la thèse de l’accident dans la bouche d’Antoine Kombouaré. D’autant que son équipe, 2e à cinq points du Losc, reste dans les cordes dans la lutte pour le titre.

« On peut être déçu au niveau du résultat mais pas de la manière, commente l’ancien guide de Valenciennes. On a six ou sept situations très dangereuses mais soit on est maladroit, soit on tombe sur un Douchez en très grande forme. J’ai aimé la façon dont on a joué. Je ne vais pas être inquiet car je sais qu’on ne gagnera pas tous nos matchs. » Il faudra pourtant recommencer à le faire et ce, dès samedi prochain contre Lens. Histoire de confirmer que la défaite à Rennes était bien un accident. Et éviter de désagréables surprises. Car Lille ne laissera probablement pas une autre opportunité d’enfoncer le clou s’envoler. Et Rennes, Marseille et Saint-Etienne ne se contenteront pas longtemps de chatouiller les Parisiens au classement.

Alix Dulac avec Fabien Lefort