Le PSG plonge à Grenoble

Daniel Ljuboja a marqué le quatrième but grenoblois - -
Antoine Kombouaré avait la mine des mauvais jours. Debout, adossé à son banc de touche, l’entraîneur parisien n’apprécie guère la performance de ses joueurs. Et c’est un euphémisme. Baladé à Grenoble, le PSG quitte l’Isère la valise pleine de buts (4-0). Pas du goût du technicien kanak qui n’a eu cesse de marteler cette semaine qu’il était important de rester invaincus avant la finale de la Coupe de France de samedi. Mais après une série de sept rencontres sans défaite (quatre nuls et trois succès), Paris rate un énième défi cette saison. Pas le plus important, mais sans doute un des plus révélateurs de l’état d’esprit qui habite actuellement les joueurs de la capitale.
Antoine Kombouaré avait décidé de faire tourner avant le rendez-vous de Monaco. Une opportunité pour certains habituels remplaçants ? Pas sûr. Comme si ces derniers connaissaient les véritables intentions d’Antoine Kombouaré, soucieux de ménager Armand et Giuly restés à Paris, ainsi que Sessegnon, Hoarau, Clément, Erding, Jallet et Edel, tous remplaçants. Comme lors de son déplacement à Nice le 20 mars dernier pour le dernier revers en date des Parisiens (1-0), les titulaires du jour n’ont jamais été en mesure de se mettre au niveau de Grenoblois, déjà relégués et pourtant plein d’envie pour leur avant-dernier match au Stade des Alpes.
Le cauchemar de Traoré
De retour après cinq mois d’absence et sa fracture à la cheville gauche lors de la réception d'Auxerre le 28 novembre 2009, Grégory Coupet ne s’attendait certainement pas à aller chercher les ballons dans ses filets aussi souvent. Mais Batlles (26e), Dieuze (44e), Akrour (65e) et Ljubobja (68e) ont tour à tour trompé l’ancien portier lyonnais dans une rencontre cauchemardesque pour la défense new-look (Makonda, Sakho, Traoré, Ceara) et en particulier pour Traoré, dépassé par un virevoltant Ljuboja, buteur et passeur pour Batlles. Absent à Grenoble, Paris ne devra pas rééditer la « performance » deux fois de suite. Au risque de connaître une nouvelle grosse désillusion au Stade de France.