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Le PSG pourrait le payer très cher

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Après avoir longtemps mené 1-0, le PSG a finalement concédé le match nul à Auxerre (1-1), dimanche soir au stade de l’Abbé-Deschamps. Le PSG perd deux points cruciaux dans la lutte pour le titre.

Carlo Ancelotti ne décolère pas. On joue la 87e minute et Anthony Le Tallec vient d’égaliser pour Auxerre (1-1). Paris, qui avait pourtant ouvert le score grâce à Nene (23e), pensait sans doute acquis ces trois points obtenus chez la lanterne rouge de Ligue 1. Grave erreur. « Faute professionnelle », même selon le défenseur parisien Milan Bisevac. Sérieux en première mi-temps mais beaucoup trop relâchés après la pause, les joueurs de la capitale ont été sanctionnés par une équipe bourguignonne plus faible mais beaucoup plus volontaire.

En colère, Carlo Ancelotti n'a pas épargné ses joueurs après la rencontre : « Je suis énervé, ils doivent changer d’attitude rapidement », a soufflé le technicien Italien. Il faut dire que ces deux points perdus bêtement pourraient coûter extrêmement cher à l’heure des bilans. Car si Montpellier a perdu à Lorient quelques heures plus tôt (2-1), le PSG compte toujours deux points de retard à six matches de la fin du championnat. « On a de la haine envers nous-mêmes, reconnaît Christophe Jallet, capitaine à l’Abbé-Deschamps. On a joué trop facile, comme des sénateurs. On pensait que le plus dur était fait à 1-0 alors qu’il fallait qu’on se mette à l’abri. Auxerre est une équipe qui joue sa peau en Ligue 1. On le savait. On s’est fait piéger. »

Jallet : « On a joué comme des sénateurs »

Pour cette rencontre a priori déséquilibrée, Carlo Ancelotti avait choisi de se passer de Javier Pastore, et de titulariser Kevin Gameiro en attaque. Des choix payants, puisqu’à l’issue d’une première mi-temps très appliquée, le PSG mène logiquement 1-0. Décalé par l’ancien buteur lorientais, Nene se joue de Sorin pour inscrire son 14e but de la saison en championnat (23e, 0-1). Mais si les Parisiens sont sereins durant les 45 premières minutes, une nette baisse de régime due à un excès de confiance après la cause redonne vite espoir à des Bourguignons plus tranchants. Trop faciles, les Parisiens laissent passer trop d’occasions. Anthony Le Tallec, lui, ne manque pas la sienne après un arrêt approximatif de Sirigu (87e). Paris va peut-être s’en mordre les doigts longtemps.

Aurélien Brossier (avec J.S. à Auxerre)