Le PSG reviendra plus fort

Thiago Motta - -
Incrédules, ils se pressent devant un petit téléviseur dans les couloirs du Moustoir. Nene, Salvatore Sirigu, Claude Makelele et les autres Parisiens n’avaient sûrement pas imaginé vivre les derniers instants de la course au titre de cette façon. La bêtise inexcusable de certains supporters auxerrois, certes mécontents, a provoqué un retard inédit sur l’attribution de la couronne. Quelques minutes plus tôt, après avoir été nerveux et bousculé en début de match, le PSG avait rempli la mission qui lui incombait en s’imposant en Bretagne (2-1). Mais ce résultat reste malgré tout insuffisant pour décrocher un troisième sacre national (1986, 1994), avec la victoire de Montpellier à Auxerre (2-1).
A Lorient, une tête de Kévin Monnet-Paquet (28e), dans le dos de Zoumana Camara, sur un service de Lucas Mareque, avait rendu d’emblée la tâche encore plus difficile au club de la capitale. Si Javier Pastore a égalisé de près (61e), sur une phase de jeu où le PSG évoluait à dix, les ratés de l’Argentin en première période face à Jérémie Janot ont semble-t-il agacé les quelques 150 supporters parisiens disséminés dans une tribune lorientaise. En jetant des fumigènes sur le terrain, ils ont provoqué l’interruption de la rencontre pendant cinq minutes. Personne n’avait vu de débordements le week-end dernier en Premier League, quand les deux Manchester se disputaient le titre à distance…
Motta fait la différence
Entre le Morbihan et l’Yonne, il y avait de la distance mais aussi, du coup, un certain décalage horaire. Après le but de la tête de Thiago Motta sur un corner de Nene (75e), le PSG a fermé boutique et patienté jusqu’au coup de sifflet final de cette 38e journée du championnat de France. Du stress, de l’excitation, de l’interrogation. Les Parisiens ont cru possible un renversement total et rare au sommet de la Ligue 1.
En 1999-2000, Carlo Ancelotti avait perdu le titre avec la Juve à Pérouse lors des 90 dernières minutes. Il n’aurait pas été contre une revanche sur le destin dès la fin de son premier semestre parisien. Mais il devra revenir cet été. Avec très certainement un effectif à la qualité rehaussée et la profondeur accrue. La Ligue des champions aidera à convaincre les stars de la Liga (Kaka, Higuain ?) ou du Calcio (Lavezzi ?) de poser leurs valises à Paris. En 2012-2013, le PSG serait alors encore plus redoutable…