Le PSG s’enfonce dans la crise

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Au Camp des Loges jeudi, sur l’un des terrains annexes du centre d’entraînement yvelinois, les joueurs du PSG enchainent footings, oppositions et frappes au but. Le tout dans une ambiance décontractée. Seules deux voitures de police garées à l’entrée rappellent que le club traverse une période délicate. Venus pour contenir d’éventuels débordements, les forces de l’ordre observent la vingtaine de supporteurs présents. Loin d’être vindicatifs, ces derniers attendent tranquillement la fin de la séance pour demander photos et autographes aux joueurs de la capitale. Une scène tout à fait banale. A l’image d’un club qui semble péricliter dans l’indifférence générale. Enfin presque. Mercredi soir, le PSG a enregistré sa troisième défaite d’affilée en s’inclinant face à Monaco (1-0). Une première cette saison.
Colony Capital dans le collimateur des supporters
Malgré une pléiade d’occasions, les attaquants parisiens n’ont pas réussi à tromper un Stéphane Ruffier en état de grâce. Résultat, les tribunes du Parc des Princes ont grondé et les chants hostiles se sont multipliés à l’encontre de l’actionnaire Colony Capital et de son représentant Sébastien Bazin. Ce dernier est d’ailleurs descendu dans les vestiaires après le match pour remobiliser ses troupes. Sur un ton ferme mais résolument optimiste. Au même titre que l’entraîneur Antoine Kombouaré, plutôt satisfait de la prestation de ses joueurs. « Je suis déçu du résultat mais j’ai aimé notre comportement, lâche le technicien kanak. J’ai enfin retrouvé une équipe combative. » Une équipe qui pointe aujourd’hui à une triste onzième place. Et qui ne semble pas vraiment s’en émouvoir. Maladroits dans le dernier geste, fébriles en défense, les Parisiens affichent un visage inquiétant. Après avoir haussé le ton il y a quelques semaines, Kombouaré a adouci ses méthodes. Sans succès. Privé de joutes continentales cette saison, Paris est mal parti pour retrouver la Coupe d’Europe. Et la manne financière qu’elle représente. Voilà qui ne devrait pas inciter Colony Capital à ouvrir son porte-monnaie pour renforcer une équipe qui a en a pourtant besoin. La fronde promet dès lors de se durcir dans les rangs des supporteurs. Le tout sur fond de guerre intestine entre les membres du Virage Auteuil et les habitués du Kop de Boulogne. Ces derniers se sont violemment affrontés à Lille le week-end dernier, avant de s’insulter par tribunes interposées à la mi-temps du match face à Monaco. La crise ne semble plus très loin…