Le rêve montpelliérain prend forme

Olivier Giroud - -
Montpellier s’attendait à vivre une soirée historique, ce dimanche, en accueillant Lille. La cité languedocienne va devoir patienter un peu, même si cela commence à sentir très bon. Dans un stade de la Mosson à guichets fermés pour la 1ère fois depuis 2009, les hommes de René Girard connaissaient leur mission. Pour décrocher le 1er titre de champion de leur histoire au soir de cette 37e journée, il leur fallait faire mieux que le PSG, qui recevait Rennes dans le même temps. Le tout face à une formation lilloise qui n’avait pas totalement abdiqué dans la course au titre. Tout, donc, sauf une partie de plaisir.
Dès l’entame de la rencontre, la tension est d’ailleurs déjà très élevée. Auteur d’un gros tacle sur Dimitri Payet, Mapou Yanga-Mbiwa écope d’un carton jaune (13e), signe de l’excitation montpelliéraine. Après un début de match plutôt vivant, Djamel Saihi croit d’abord délivrer le peuple pailladin après un énorme travail de Giroud, mais le milieu tunisien expédie sa frappe au-dessus des buts d’un Landreau battu (23e). La réaction lilloise est immédiate avec une frappe tendue de Dimitri Payet de peu à côté (24e). C’est ensuite Benoît Pedretti qui bute sur un Geoffrey Jourdren très prompt dans sa sortie (30e). A la pause, c’est le statu quo (0-0). Aucune des deux équipes n’est vraiment satisfaite.
Rendez-vous dimanche à Auxerre
Au retour des vestiaires, c’est encore Lille qui se montre dangereux. Et avec un Eden Hazard plutôt brouillon, c’est encore une fois Payet qui prend les choses en main. D’un coup-franc de peu à côté, l’international français inquiète Jourdren (49e). Mais comme lors d’un combat de boxe, Montpellier rend coup pour coup à son adversaire. Pour une fois trouvé en bonne position au cœur de la défense des Dogues, Olivier Giroud place une superbe tête que Mickael Landreau claque en corner (53e). En trouvant le chemin des filets, le Chambérien aurait pu reprendre seul les commandes du classement des buteurs, après le triplé du Parisien Nene ce dimanche. Peu de temps après, Rémy Cabella (61e) pour Montpellier, puis Eden Hazard pour Lille (66e), s’illustrent, sans parvenir à trouver la faille. Et comme un résumé de la saison héraultaise, pleine d’abnégation, c’est Karim Aït-Fana, après un énorme rush de Giroud, qui libère la Mosson et offre la victoire eu bout du suspens (1-0, 90e+4).
Si, 600 kilomètres plus au Nord, Paris a nettement dominé Rennes (3-0), les Montpelliérains, ivres de joie au coup de sifflet final, ont réalisé le coup parfait. Si ces trois points leur permettent d’abord d’écarter définitivement Lille de la course au titre, ils conservent également trois points d’avance sur le PSG. Plus que jamais leaders, les Héraultais ont leur destin en mains. Tout sauf un luxe. Surtout que lors de la dernière journée, ils se déplaceront chez un Auxerre déjà relégué et sans doute démobilisé. A Montpellier, la fête a déjà commencé ce dimanche soir. Elle risque de durer toute la semaine, avec l’apothéose dans une semaine à l’Abbé-Deschamps.