Le réveil des cadres lyonnais

- - -
Dominateur puis dominé, solide puis fébrile, l’Olympique Lyonnais est passé par tous les sentiments samedi soir. Mais il l’a emporté à Nancy (3-2) pour la première fois en trois déplacements cette saison. Son succès, Lyon le doit sans doute un peu à Gennaro Bracigliano, dont la responsabilité est engagée sur le troisième but lyonnais, mais aussi à ses joueurs-cadres, enfin rassurants sur la pelouse (synthétique) de Marcel-Picot après un début de saison très décevant. « C’était très costaud d’aller chercher ce match », reconnaîtra Claude Puel.
Car Hugo Lloris excepté, Yoann Gourcuff, Lisandro Lopez, Jérémy Toulalan, et dans une certaine mesure Jimmy Briand n’avaient pas encore brillé depuis l’ouverture du championnat. La première défaite lyonnaise en seize ans dans le derby face à l’AS Saint-Etienne (0-1) a sans doute bousculé et piqué au vif ces joueurs majeurs. Ce samedi, ils ont hissé leur niveau de jeu en Lorraine. Lisandro, meilleur joueur du championnat 2009-2010, a enfin ouvert son compteur-buts cette saison, même s’il a été moins à son avantage en seconde période. Briand a signé un doublé et délivré une passe décisive. Tandis que Gourcuff, rappelé par Laurent Blanc en sélection pour la double confrontation face à la Roumanie et au Luxembourg, a joué son rôle de meneur de jeu tout en étant à l’origine des deux premiers buts de son équipe.
Toulalan à son avantage
Jérémy Toulalan ne sera pas à Clairefontaine cette semaine. Mais positionné au poste de milieu de terrain défensif, à côté de Maxime Gonalons, l’ancien Nantais, qui portait une nouvelle fois le brassard de capitaine, s’est montré tranchant à la récupération. Tout n’a pas été parfait cependant. Alors qu’il menait 2-0 à l’extérieur, le septuple champion de France s’est fait reprendre après une sortie ratée de Lloris, impeccable jusque là, devant Julien Féret. « On a les joueurs pour faire la différence à n’importe quel moment, préférait souligner le portier lyonnais après la rencontre au micro de Foot +. On a su le faire. A 2-2, beaucoup d’équipes auraient plongé. Nous, au contraire, ça nous a boosté pour la fin de match. » A Nancy, Lyon s’est redécouvert du caractère. Et a rendu un fier service à son entraîneur avant la réception de l’ancien club de Puel, Lille, dans deux semaines.