Le Rocher en chute libre

Entre un président démissionnaire et une zone rouge qui se rapproche de plus en plus, Monaco va mal. D’autant qu’un calendrier démentiel attend les joueurs de la Principauté.

L’AS Monaco se serait bien passée de cette nouvelle révolution de Palais. Déjà en difficulté sportive, le club princier a appris vendredi soir que son président Jérôme de Bontin allait quitter la présidence sous quinze jours. Lui qui avait promis le retour du grand Monaco, des fonds américains et une diffusion de la marque « ASM » à travers le monde partira comme il est arrivé. En toute discrétion.

Décidé à laisser sa place pour des « raisons personnelles », Bontin avait surtout réussi à semer trouble et doute dans les esprits monégasques. Au niveau du recrutement notamment. En s’attachant les services de Park ou Adu, il tente les paris sud-coréen et américain. Plutôt que s’assurer des fondations solides, le dirigeant s’est empressé de mettre la charrue avant les bœufs. Avec l’échec que l’on sait. Surtout, en décidant de renvoyer Keller (directeur général), Ettori (directeur sportif) et Bijotat (directeur du centre de formation), il s’est coupé des derniers hésitants qui voulaient bien lui accorder encore un peu de crédit.

Conséquence de ce tâtonnement sportif, Monaco se traîne à la douzième place du classement. Pire : depuis le 28 septembre et un revers concédé contre Lille (2-0), l’équipe n’est même plus remontée dans la première partie du classement. Au stade Louis-II, la situation est plus que critique avec déjà 22 points abandonnés et notamment six revers. Saint-Etienne, visiteur du jour, premier non relégable et à seulement trois points peut donc espérer réaliser un gros coup.

Le rendez-vous contre les Verts sera le premier d’un mois de mars piégeux avec notamment deux déplacements chez le voisin niçois et à Nancy et la réception des redoutables Toulousains. Et que dire des deux journées dernières de championnat à Bordeaux et Paris, deux candidats au titre, pour clôturer cet exercice 2008-2009 ? Un peu plus d’un mois auparavant, c’est un déplacement à Lyon qui aura jalonné la route monégasque. On a connu fin de parcours plus calme !

La rédaction - Pierrick Taisne