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Le sale dimanche de Deschamps

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D’une humeur massacrante dimanche à Brest (1-0), l’entraîneur marseillais n’a pas digéré le revers de son équipe, né selon lui d’une erreur d’arbitrage. Alors que l’OM n’a plus gagné en championnat depuis un mois, ses choix interpellent.

La pelouse du stade Francis-Le Blé est décidément maudite pour les Marseillais. Le neuvième déplacement des Phocéens dans l’enceinte brestoise s’est soldé par une défaite (1-0). Statistique étonnante : dans l’histoire, jamais l’OM n’est reparti avec le sourire de la cité bretonne (6 revers, 3 nuls). Mais dimanche, en fin d’après-midi, ce n’est pas seulement de la déception qu’on pouvait lire sur les visages des Marseillais. Il y avait aussi de la colère. Surtout chez Didier Deschamps qui, contrairement à ses habitudes, a abrégé la traditionnelle conférence de presse d’après-match.

« J’estime qu’au bout de 30 secondes de jeu, il y a un pénalty et certainement un carton rouge (accrochage entre Brandao et Martial qui a reconnu sans faute, ndlr). Vous pouvez dire, écrire ce que vous voulez… J’espère au moins que Monsieur Buquet (l’arbitre) aura le courage de reconnaître son erreur. Je préfère m’arrêter là. Je n’ai pas le cœur, ni la tête. Ça pourrait m’amener à dire des choses que je pourrais regretter. » Dans le vestiaire, « DD » n’a pas chargé ses joueurs. Selon lui, la faute d’arbitrage et le match cinq étoiles du gardien brestois Steeve Elana expliquent en grande partie ce résultat très décevant.

Victoire impérative contre Toulouse

Ce lundi, les joueurs non-retenus avec leurs sélections nationales étaient au repos. Ils ont donc eu le temps d’analyser froidement leur prestation à Brest. Si certains Olympiens ont préféré se changer les idées en boîte de nuit dimanche soir, ils n’auront pas pour autant oublié les choix plutôt surprenants de leur entraîneur dans le Finistère. A Brest, André Ayew, buteur contre l’Inter en Ligue des champions (1-0), et Souleymane Diawara ont été laissés sur le banc au coup d’envoi. Pourquoi l’entraîneur marseillais s’est-il privé de deux cadres importants alors que le turnover ne s’imposait pas forcément avant une semaine creuse ? Si Deschamps avait été un peu plus bavard, on aurait peut-être un élément de réponse.

Au-delà de la très mauvaise opération comptable qui place désormais les Marseillais à sept points du podium (avec un match en moins contre Evian le 6 mars), les champions de France 2010 devront impérativement renouer avec la victoire samedi face à Toulouse, rival direct pour la 3e place. Car voilà un mois que l’OM n’a plus gagné un match de Ligue 1 (2-1 à Rennes). Les Marseillais ne veulent surtout pas être rattrapés par leurs vieux démons. Pas après une remontée aussi spectaculaire au classement, eux qui étaient 18e en septembre…

AB