RMC Sport

Le vent souffle sur les Breizh

Le technicien brestois déteste perdre des matches. Et compte bien remporter le derby de samedi contre Rennes

Le technicien brestois déteste perdre des matches. Et compte bien remporter le derby de samedi contre Rennes - -

C’est un choc au sommet que vont vivre ce samedi (19h) Rennais et Brestois sur la pelouse du stade de la Route de Lorient. Un derby breton entre deux clubs que tout oppose.

D’un côté, le Stade Rennais. Son budget conséquent (45M€) et son ambition déclarée à l’Europe. De l’autre, le Stade Brestois. De retour en Ligue 1 et nanti de moyens nettement moins élevés (23,5 M€ de budget). Rennes-Brest. Un remake de David et Goliath ? Erreur. Voilà l’affiche du derby breton de la 14e journée de L1. « Les Rennais sont incontestablement favoris », lâche le guide du Stade Brestois, Alex Dupont. Sauf que l’équipe la mieux classée au coup d’envoi sera la sienne. « C’est anecdotique d’aller là-bas en leader, insiste Nolan Roux. En tout cas, on ne fera pas n’importe quoi et on ne partira pas à l’abordage. » Le derby laisserait-il les Brestois de marbre ?

Le vrai rival des Finistériens, ce n’est pas Rennes. Mais Guingamp, coupable durant ses heures de gloire d’avoir éclipsé le SB 29. Et si les hommes de Frédéric Antonetti voudront s’imposer samedi, « question de supériorité régionale », le derby de Bretagne « se joue contre Nantes », explique de son côté le Rennais Romain Danzé. « Ce serait bête de se comparer aux Rennais, ajoute le portier brestois Steeve Elana. Eux visent le titre. »

Rennes plus riche, Brest plus populaire

Tout le contraire du promu finistérien concentré, malgré sa première place, sur son maintien en Ligue 1. C’est sûr, les deux clubs ne jouent pas dans la même cour. Et ne partagent pas non plus le même style. « Rennes, c’est la capitale économique, argumente l’ancien Rouge et Noir Christophe Leroux, un club plus riche mais moins populaire. Brest a un public plus passionné. » La rencontre du feu et de la glace ? « Vous trouvez que je suis froid ? sourit Frédéric Antonetti. Les gens ici sont sûrement plus réservés. Chacun a son identité. Après, peut-être qu’à Brest, ils sont plus chauds. »

Trois points seulement séparent les deux formations au classement. Et même si Rennes n’avance plus en championnat (quatre matches sans victoire), il ne s’attend pas à une visite de courtoisie de la part de son voisin. « C’est une équipe composée de joueurs revanchards. Ils donneront tout sur le terrain », prévient Romain Danzé. « Pour moi, toutes les rencontres sont des derbies, confirme Alex Dupont. Je déteste perdre. Et puis, un Rennes-Brest, cela fait un moment que l’on n’en a pas eu… » Vingt ans précisément, le dernier datant du 23 décembre 1990. A l’époque, Brest avait sombré (3-0). L’heure de la revanche a sonné.

Alix Dulac avec Pierre-Yves Leroux