Lemoine : « Je voyais la mort »

Fabien Lemoine - -
Fabien Lemoine, comment allez-vous un peu plus d’un mois après votre terrible accident ?
Ça va mieux mais pas beaucoup mieux. Je reprends des forces. Mentalement, ça va car j’arrive à me déplacer plus facilement, à sortir un peu de chez moi. Etre enfermé toute la journée, c’est un petit peu pénible. Je suis content de l’évolution. Maintenant, on va laisser le temps agir.
Vous rappelez-vous du choc avec Reynald Lemaître ?
Oui je m’en souviens et j’ai revu les images il y a huit jours. Je me rappelle que je n’arrivais à retrouver mon souffle. J’essayais de me tourner dans tous les sens pour trouver de l’oxygène. Le docteur est alors arrivé à me stabiliser et à me faire revenir mais je sentais que quelque chose n’allait pas. Mais je ne pensais pas du tout à ce genre de choses et à ce qui allait suivre derrière.
Qu’est-ce qui a été le plus dur depuis ce 14 août ?
Quand je prenais de la morphine et que je fermais les yeux à l’hôpital, je voyais la mort. A la fin, je ne voulais même plus dormir, de peur de ne pas me réveiller. Ce n’était pas joli. Vraiment, avoir ces visions dans la tête, c’est terrible.
Avez-vous espoir de rejouer au plus haut niveau ?
Ça va dépendre de l’évolution de ma santé. Les médecins m’on dit que mon rein gauche allait prendre le relais. D’ailleurs, il avait déjà grossi au bout de quelques jours. Quand je revois les matchs, ça donne envie d’y être, de retrouver l’ambiance des stades, l’entraînement… J’espère réintégrer le groupe cette saison. Mais rien qu’en revenant au stade en tant que spectateur, je pense que je vais avoir des frissons.