Leproux : « Le PSG ne peut pas s’en sortir tout seul »

Robin Leproux appelle les pouvoirs publics à l'aide - -
Quel est votre sentiment après les événements de dimanche soir en marge du match PSG-OM de dimanche ?
Les images d’un homme gisant dans son sang au pied du Parc des Princes défilent dans ma tête ces deux dernières nuits. On a atteint un nouveau paroxysme dans la violence. Un nouveau seuil dans la guérilla urbaine. J’en prends une part de responsabilité et je l’assume. Même si j’ai du mal à la vivre je dois la prendre. Je suis venu pour m’engager au club et essayer de le faire progresser. On livre une saison navrante. Les supporters nous demandent d’amener plus d’argent. Je travaille sur la saison suivante avec mon actionnaire et j’essaie d’imaginer quels peuvent être les coactionnaires. Comment voulez-vous qu’on fasse progresser le club avec ces événements ? On gâche tout. On est dans l’émotion d’un homme qui baigne dans son sang au Parc des Princes. On est en train de mettre le PSG dans une situation plus que périlleuse pour lui.
Quelles mesures avez-vous prises après les incidents de PSG-OM ?
Nous ne vendrons plus de billets à nos supporters pour nos déplacements jusqu’à nouvel ordre. C’est une décision très lourde dans l’histoire du club. Il y a des procédures en cours concernant des huis-clos visant le PSG. Nous ne ferons pas appel dans l’hypothèse où nous serions condamnés à un huis-clos. Enfin, nous fermerons les locaux mis à la disposition des associations. Tout ça n’a plus de sens, on a passé un stade beaucoup trop grave.
Quelles mesures du Ministère de l’Intérieur attendez-vous ?
On veut que les gens qui viennent se battre et en massacrer d’autres, soient identifiés, condamnés et qu’il y ait des interdictions de stade massives qui soient prononcées. Après Lille il y a eu des bagarres et il y aurait du avoir des mesures exemplaires. J’attends qu’on puisse mettre hors-jeu les fauteurs de troubles.
Qu’attendez-vous de la police pour les matches à domicile ?
Au Parc des Princes, nous savons d’expérience traiter ce problème de sécurité à l’intérieur du stade. Je ne peux pas prendre d’autres décisions pour ne pas pénaliser les autres 34500 spectateurs quand j’ai 200 gars qui viennent faire de la guérilla. Dans le stade, nos stadiers vivent un enfer mais on arrive à contenir tout ça. Il nous faut une aide déterminée pour mettre fin à ce problème qui gangrène le football à Paris.
Comment endiguer cette rivalité entre les kops de Boulogne et d’Auteuil ?
Ça va au-delà de ça. C’est à l’intérieur de ces associations qu’ils sont débordés. On s’est vu avec les associations de supporters. Le problème est beaucoup plus grave aujourd’hui. Il y a une nouvelle génération habituée à pratiquer cette violence. Une violence qui surprend la police.