Les Héraultais ont souffert

Cinq ans après avoir quitté l’élite, les Héraultais retrouvent la Ligue 1 au terme d’un scénario palpitant. Non sans avoir connu une grosse frayeur vendredi contre Strasbourg.

Rolland Courbis entraîne des clubs de football depuis plus de vingt ans. Il n’avait pour autant jamais autant souffert sur un banc de touche. « Je n’aurais jamais pensé vivre un scénario aussi horrible et cruel, lâchait-il après la courte victoire face à Strasbourg (2-1) qui propulse le club en L1. Si les Strasbourgeois égalisent à la 93e et que Jourdren ne fait pas cet arrêt, je crois que mentalement on ne s’en serait jamais remis. Je crois que je n’avais jamais souffert comme ça en fin de match. »

Entré à la 26e à la place de Johan Carrasso, blessé au genou, Geoffrey Jourdren a réussi à préserver jusqu’au bout le maigre avantage de son équipe. Car après avoir rapidement mené 2-0, les Montpelliérains ont encaissé un but dans le temps additionnel de la première période. « A 2-0, on s’est un peu relâchés, avoue Nenad Dzodic, le capitaine du MHSC. A la mi-temps, on s’est ressaisi en se disant que le problème était plutôt dans le vestiaire d’en face. On a mieux géré. On aurait pu mettre un troisième but. On mérite de monter. »

Dans les vestiaires héraultais, Louis Nicollin, président du club depuis 1974, était encore tout abasourdi par le scénario du match. Assis sur un banc, entouré de ses joueurs, il racontait son bonheur de retrouver la L1, cinq ans après l’avoir quittée. « J’espère qu’on restera en L1 aussi longtemps que la dernière fois (ndlr : trois saisons, de 2001 à 2004). C’était dur. On aurait dû gagner 4 ou 5-1. Maintenant, on va voir ce que c’est que des arbitres de L1. » Et pourtant, n’en déplaise à « Loulou » Stéphane Bré qui officiait vendredi, est également arbitre de Ligue 1.

Julien Marival