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Les Lyonnais soignent leurs maux

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Dans l’œil du cyclone depuis le nul de dimanche à Nice (2-2), l’équipe lyonnaise vit une période délicate. Ce mercredi, le Brésilien Ederson et Bernard Lacombe ont joué les pompiers de service. Histoire de déminer une situation de crise.

Le pauvre Ederson ne s’attendait certainement pas à jouer les pompiers de service. Annoncé en conférence de presse du côté de Lyon principalement pour évoquer son retour à la compétition après sa rupture des ishio-jambiers, le Brésilien s’est retrouvé malgré lui sous le feu des projecteurs. Alors que Lyon semble sur les dents après son match nul contre Nice (2-2), le milieu de terrain a dû répondre à une batterie de questions sur la situation actuelle du club rhodanien. L’altercation entre Cissokho et un supporter, le tacle appuyé de Cris sur Grenier, la tension ambiante, le risque de crise… Tous les sujets y sont passés.

Au lendemain d’une journée de mardi particulièrement mouvementée, Ederson a donc calmé les esprits du côté de Tola Vologe. Le geste de Cris sur Grenier ? « Ce sont des choses qui arrivent à l’entraînement. On se tape, on se rentre dedans, glisse-t-il. Le foot est un sport de contacts. Si on ne veut pas de contact, il faut jouer au volley-ball. » Clément Grenier était d’ailleurs absent de l’entraînement ce mercredi matin. Le jeune homme de 20 ans souffre d’un gros hématome sur les abdominaux et n’a pu trouver le sommeil. Très remonté après la performance contre les Niçois, Cris a-t-il voulu sonner le rappel des troupes à l’heure du money-time ? Sans doute. Surtout que le Brésilien n’est pas du genre à se cacher lors des séances d’entraînement.

Ederson : « Bien sûr qu’il y a de la tension »

« Pour moi, c’est de la rigolade, reprenait en écho sur le site du club Bernard Lacombe. Cela resserra les liens. A mon époque quand les anciens te chopaient, tu ne posais pas de questions. Je crois que c’est une façon de faire comprendre ce qui ne lui a pas plus à Nice. » Et le message semble être passé. Alors que Claude Puel s’est entretenu avec ses troupes « pour calmer les choses », et pour que « cela ne parte pas dans tous les sens » comme l’explique Ederson. « On doit se faire respecter de quelque manière que ce soit et mettre le pied. C’est peut-être un message de Cris. » Le défenseur se serait d’ailleurs excusé dans l’intimité du vestiaire.

Beaucoup moins excusables, les propos d’Aly Cissokho, pris à parti par un supporter mardi. L’évènement a largement été commenté. C’est une nouvelle fois le conseiller du président qui s’y colle. « Il ne doit pas répondre. Il faut ignorer ce genre de situation. En plus, la personne n’a pas été agressive, souligne Bernard Lacombe. Aly n’a pas à faire cela. Si tu fais attention à ce genre de choses, tu ne peux pas jouer au haut niveau. »

Du côté de Lyon, on assure que les choses entrent dans l’ordre. A la recherche d’un succès depuis le 12 mars dernier, l’OL ne retrouvera la sérénité qu’à travers les résultats. Et ça commence par la réception de Lens, dimanche. « Bien sûr qu’il y a de la tension, mais nous sommes penchés sur ce match, conclut Ederson. Je nous crois assez expérimentés pour maîtriser tout ça. » Le Brésilien peut pousser un ouf de soulagement. Sa conférence de presse est terminée.

P.Ta. avec E.J. à Lyon