Les Marseillais en ont « mal au ventre »

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En repos lundi et mardi, les joueurs marseillais qui n’ont pas rejoint leur sélection auront-ils assez de deux jours pour digérer leur insipide prestation face à Brest (1-1) dimanche au Stade-Vélodrome ? Difficile à dire. Mais une chose est sûre : ils sont sortis groggy de l’enceinte olympienne. La plupart ont d’ailleurs « esquivé » les questions, forcément dérangeantes, des journalistes. Ce ne fut pas le cas de Morgan Amalfitano. Habitué à un jeu fluide, rapide et efficace à Lorient, l’ancien Merlu est bien placé pour mesurer les carences de sa nouvelle équipe : « Ça fait mal au ventre de ne pas pouvoir s’exprimer et d’apporter tout ce qu’on voudrait, avoue-t-il. J’essaie de le faire à mon niveau, mais c’est en équipe qu’on s’en sortira. Et puis avant de parler du jeu, l’important est de prendre des points. »
Stéphan : « Deschamps va regonfler tout le monde »
Cible de toute les critiques depuis le début la saison, l’OM a-t-il touché le fond contre Brest, notamment au cours d’une deuxième mi-temps d’une rare pauvreté ? La question met Amalfitano dans l’embarras : « Quand on est sur le terrain, c’est difficile à dire », répond l’ex-pourvoyeur de caviars de Gameiro, qui reconnaît néanmoins que « le jeu est bloqué. Si je porte le ballon, c’est qu’il y a peu de mouvement », dit-il.
Confrontés à leur apathie, les rares joueurs marseillais à s’exprimer dimanche ne veulent pourtant pas baisser les bras. « Ça commence à tous nous faire ch…, lâche André Ayew. Il faut relever la tête. » Même (léger) sentiment de révolte chez Amalfitano : « On doit se lever le c... Se bouger la tête. » Ça tombe bien, les hommes de Deschamps disposent d’une dizaine de jours avant de retrouver le championnat et un déplacement délicat à Toulouse. La mini-trêve internationale ne sera pas de trop pour « panser les plaies physiques et mentales », comme l’a indiqué dimanche Vincent Labrune, le président de l’OM.
« Cela fait un moment que c'est grave, déplore N’Koulou. On est conscient que ça ne va pas. On est des hommes, quand ça ne va pas, il ne faut pas se cacher. » Les Marseillais, 13e à un point seulement du premier non-relégable, sont-ils vraiment à leur place ? « On traverse une phase délicate, reconnait Guy Stéphan, l’adjoint de Didier Deschamps. Ça ne veut pas dire qu’on baisse les bras, bien au contraire. On n’est pas suffisamment agressif, il manque un peu de flamme. Mais il ne faut pas noircir le tableau à outrance. Quant à Didier, il ne va rien lâcher, il est compétiteur dans l’âme. Il va regonfler tout le monde. La confiance des dirigeants ? Vincent Labrune est venu dans le vestiaire dimanche, il a discuté avec Didier, il n’y a pas de souci particulier. » Prochain rendez-vous, vendredi en amical à Carpentras face à Monaco, actuelle lanterne rouge de L2. Histoire de se dire qu’il y a toujours plus malheureux que soi dans la vie…