Les tops et flops de Caen-Nice : le leader battu pour la 1ère fois, la ténacité de Rodelin, le poteau de Balotelli...

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TOPS
Le pari caennais a marché
Pour recevoir comme il se devait le leader de la Ligue 1, Caen, ou plutôt son entraîneur Patrice Garande, avait choisi d’opter pour un 5-3-2, afin de bloquer l’animation offensive des Niçois et réduire considérablement le champ d’action du duo Alassane Pléa-Mario Balotelli. Un pari réussi : les Aiglons n’ont pas eu leur rendement habituel (5 tirs, 3 cadrés, 1 corner) et ne se sont montrés véritablement menaçants qu’en seconde période.
Rodelin ne s’est pas ménagé
Il a été un véritable poison pour la défense niçoise, allant chatouiller inlassablement les mollets de ses adversaires. Il n’a pas ménagé ses efforts, alignant les courses, offensives comme défensives. L'attaquant caennais le plus dangereux (3 tirs, 3 cadrés). Et la délivrance pour les Normands ne pouvait venir que de lui finalement : il provoque la faute d’Henrique Dalbert dans la surface (42e) et permet à Ivan Santini d’offrir les trois points aux Caennais, 15es désormais.
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Nicolas Seube a tout raflé au milieu
En sentinelle devant sa charnière centrale à trois têtes, la légende vivante du Stade Malherbe de Caen a rayonné. Il a joué un grand rôle dans l’œuvre de déstabilisation du jeu niçois. S’il a perdu 4 ballons, il en a surtout gratté une bonne quinzaine dans les pieds adverses et s’est montré propre dans sa relance (92 % de passes réussies). Un des piliers de l’exploit normand de cette 12e journée de Ligue 1.
FLOPS
Balotelli a manqué de réussite
Son geste d’humeur, cette poussette dans le dos de Ronny Rodelin en fin de match (84e), symbolise parfaitement son état d’esprit dans cette rencontre. On a vu un Mario Balotelli agacé, autant par les difficultés de son équipe que par sa malchance, comme ce poteau trouvé à la 63e. S’il a souffert, comme le reste de ses coéquipiers, du schéma renforcé de Caen, l’international italien ne s’est jamais découragé et a tenté de peser sur la défense adverse. Mais cette fois, la réussite n’était pas au rendez-vous.
Nice a manqué de sang-froid
11 fautes pour Caen, 18 pour Nice : on peut lire cette statistique de deux façons différentes pour le camp niçois. 1/ Les Aiglons ont fait preuve d’engagement. 2/ Les hommes de Lucien Favre se sont vite frustrés sur la pelouse du stade Michel d’Ornano. C’est la deuxième hypothèse qui tient la route, notamment à la lecture des cartons pris par Dante (26e), Pléa (79e) et Balotelli (84e), tous sanctionnés pour des gestes d’humeur. Sans solutions, tout comme leur coach, prostré sur son banc en fin de match et qui n’aura procédé qu’à un seul changement (Donis pour Bodmer, 88e), les Niçois ont fini la rencontre frustrés. Et probablement agacés, après avoir perdu pour la deuxième fois de la semaine après leur revers en Ligue Europa et, surtout, pour la première fois en Ligue 1, eux qui étaient invaincus jusque-là. Vous avez dit coup d’arrêt ?
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Paul Baysse a (trop) manqué aux Niçois
Un Malang Sarr distrait et un Henrique Dalbert un peu trop naïf, ça, c’est pour le but caennais. Mais on peut ajouter à cela un Dante frileux et des latéraux souvent en difficulté sur le plan défensif. Il a manqué beaucoup de choses à l’arrière-garde azuréenne et notamment de la sérénité. Tout ce que son capitaine habituel, Paul Baysse, aurait pu lui apporter, si ce dernier n’avait pas été forfait (lésion musculaire derrière le genou). Sa présence aurait aussi permis à Lucien Favre d’aligner son 3-5-2, dans lequel son équipe est bien plus à l’aise. Et d’entretenir la série d’invincibilité des Aiglons.