Ligue 1 : et à la fin, c'est Toulouse qui se maintient !

Au terme d’une dernière journée totalement folle, Toulouse, mené à deux reprises par Angers, s’est arraché pour s’imposer (2-3) et assurer son maintien dans l’élite. Large vainqueur contre l’OL (4-1), Reims a longtemps cru créer l’exploit mais accompagne le Gazélec Ajaccio, battu à Lorient, en Ligue 2.

Personne n’y croyait, mais lui y a toujours cru. Jusqu’au bout. Arrivé en mars dernier comme pompier de service à la tête de Toulouse, Pascal Dupraz avait annoncé comme pari improbable de réussir à se maintenir en Ligue 1. Et le miracle a eu lieu au terme d’une dernière journée renversante, ébouriffante, haletante. Dépité, éreinté, fébrile, animé d’espoir et soulagé, le technicien est passé par toutes les émotions ce samedi soir. Parce que ses hommes, virtuellement maintenus avant cette 38e et ultime journée de Ligue, ont été menés à deux reprises à Angers (2-3). D’abord pris à la gorge par un but de Kekteophomphone (12e), les Toulousains ont longtemps peiné, à l’image d’un penalty raté de Braithwaite, et ont dû attendre le retour des vestiaires pour réagir par l’intermédiaire de Ben Yedder.

Mais les partenaires de ce dernier, extrêmement agités, ont cédé une seconde fois sur un superbe but de Benrahma (63e). Relégué ce moment-là, Toulouse est parvenu à se relever avec la force du désespoir en inscrivant deux réalisations coup sur coup grâce à Braithwaite (78e) et Bodiger (80e), décisif sur coup franc. La Ville Rose a tremblé, a souffert mais elle conserve sa place dans l’élite. Et avec la manière.

Reims, de l’exploit à la chute

Mais le bonheur des uns fait le malheur des autres. Alors que tous les observateurs avaient enterré les Rémois avant même que ne se tienne cette dernière danse, ils ont longtemps cru tenir leur exploit. 19e du championnat avant la réception de Lyon, les Champenois se sont révoltés comme jamais pour signer une victoire probante et époustouflante (4-1). Rapidement mis sur orbite par Mandi (14e), Reims a ensuite déroulé avec brio puisque Diego (34e), Turan (51e) et Kyei (56e) se sont érigés en héros face à une équipe rhodanienne peu concernée après sa deuxième place déjà validée le week-end dernier.

Un bonheur éphémère gâché par le but toulousain de Bodiger qui a plongé tout Auguste-Delaune dans un profond désarroi. Quatre ans après s’être hissé en Ligue 1, Reims redescend à l’étage inférieur. Le « casse du millénaire » du coach David Guion n’aura finalement pas eu lieu, à son grand regret : « C’est vrai que ce soir je suis frustré, quand je vois ce que les joueurs ont été capables de faire en faisant le meilleur match de la saison. Il y a beaucoup de frustration et de colère ».

Le Gazélec n’a pas fait le poids

Loin des émotions vécues par les Toulousains et les Rémois, le Gazélec Ajaccio a quitté l’élite par la petite porte. Sans faire de bruit et sur une défaite. Pour espérer garantir sa place dans l’élite, les hommes de Thierry Laurey se devaient de l’emporter à Lorient et prier pour que le TFC trépasse à Angers.

Ni l’un ni l’autre ne s’est produit. Incapable de se transcender sur la pelouse du Moustoir, la formation corse s’est logiquement inclinée sur la plus petite des marges (1-0). Unique buteur de la rencontre, Moukandjo (27e) a brisé les dernières illusions du Gaz’, jamais véritablement dans le coup ce samedi soir. Et la conséquence de ce résultat est terrible : le club retombe en Ligue 2 seulement une année après une montée historique.