Ligue 1: La bonne idée des clubs pour (rapidement) récupérer 120 millions d’euros

Alors que les trésoreries des clubs de football professionnels sont dans une situation très délicate depuis l’arrêt des compétitions, une solution collective pourrait aboutir pour faire rentrer "du cash" et donc permettre de tenir financièrement pendant les quatre prochains mois sans rentrée d’argent.
C’est une idée qui a émergé dans le groupe de travail financement qui réunit des présidents de clubs comme Frédéric Longuépée, Gérard Lopez, Bertrand Desplat mais aussi Fabrice Bocquet (DG de Lorient) ou encore Thomas Jacquemier (directeur financier de Bordeaux), et qui est en discussion depuis plusieurs jour, donc bien avant l’annonce du Premier ministre mardi annonçant l'arrêt de la saison. Elle repose sur le principe simple des créances actuellement en cours entre clubs français en terme d’indemnité de transferts.
L'appel à un organisme de financement
Lorsque les transferts se dealent le paiement est très souvent (voire quasiment tout le temps) étalé et lissé dans le temps. L’idée c’est que chaque club, sur la base du volontariat, puisse récupérer son dû dans les prochaines semaines. L’ensemble des créances en cours entre clubs français s’élève à près de 120 millions d’euros et concerne une petite vingtaine de formations. Comment faire? En faisant appel à un organisme de financement qui mettrait dans un pot commun les 120 millions d’euros moyennant une commission. Et chaque club récupérerait son dû. Il ne s’agit donc pas d’un prêt mais d’une opération permettant d’accélérer le paiement des traites de transferts.
Selon nos informations, plusieurs investisseurs, déjà sondés, se sont montrés intéressés par l’opération. Le projet a été présenté au bureau de la Ligue vendredi dernier qui a donné son accord pour aller au bout du processus. Le dossier est géré par le groupe de travail, qui aurait été conseillé par la société Sport Value. Ce groupe de travail doit maintenant tomber d’accord dans les détails avec des organismes financeur et proposer des offres aux clubs. Selon un membre du bureau "cela pourrait se finaliser dans les prochaines semaines". De quoi amener une grande bouffée d’oxygène financière aux clubs qui en ont terriblement besoin. Si cette opération est un succès, les clubs français pourraient, sur le même modèle, enclencher une deuxième étape avec cette fois les créances étrangères qui s’élèvent, elles, à environ 350 millions d’euros.