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Ligue 1: pourquoi tous les capitaines n'ont pas porté le brassard pour lutter contre l'homophobie

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Souhaitant s'associer à la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la LFP avait demandé samedi aux capitaines des équipes de Ligue 1, entre autres, de porter un brassard arc-en-ciel durant les matches de la 37e journée. Mais la consigne n'a pas été respectée sur tous les terrains.

C’était un signe d’ouverture, une décision symbolique pour s’associer à la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie. A l’occasion de la 37e journée de Ligue 1, samedi soir (et en Ligue 2 la veille), la LFP avait demandé aux différents capitaines, mais aussi aux arbitres, ou encore aux délégués de matches, de tous porter un brassard arc-en-ciel, emblématique de la communauté LGBT+.

Sauf que plusieurs observateurs, au cours de la soirée, ont remarqué que la consigne n’avait pas été respectée sur toutes les pelouses. En effet, certains capitaines, comme Radamel Falcao (Monaco), Jérémy Morel (OL) ou Fayçal Fajr (Caen) ont débuté la rencontre avec un brassard classique. D’autres, comme Edinson Cavani (PSG), ou Valentin Rongier (Nantes), portaient le bout de tissu arc-en-ciel au coup d’envoi, mais l’ont ensuite enlevé durant la partie. Lors de Toulouse-OM, Dimitri Payet et Max-Alain Gradel ont eux mixé les deux, avec leur habituel brassard recouvrant à moitié le spécial, que l’Ivoirien a d’ailleurs fini par ôter…

Max-Alain Gradel (Toulouse) a commencé la rencontre avec deux brassards, avant d'enlever l'arc-en-ciel.
Max-Alain Gradel (Toulouse) a commencé la rencontre avec deux brassards, avant d'enlever l'arc-en-ciel. © IconSport

Un brassard trop grand et inconfortable?

Comment expliquer ce flop dans l’opération de la Ligue? RMC Sport s’est renseigné, et aucun interlocuteur interrogé n’a voulu évoquer le moindre problème "idéologique". "Dans des matches comme ça (pour le maintien), tu ne penses à rien. Fayçal (Fajr) a dû oublier…", glisse une source proche du Stade Malherbe pour expliquer l'absence du brassard arc-en-ciel.

Pour les autres, on avance plutôt une raison d’ordre pratique, les brassards distribués étant selon les acteurs… trop larges. Cavani, à Paris, a ainsi trouvé l’accessoire gênant, d’où sa décision de l’enlever pendant le match. C’est aussi ce qu’a indiqué Rongier. "Il ne tenait pas bien, a confié le capitaine des Canaris dans la soirée. J’ai dû l’enlever au bout de 20 minutes. Mais c’était une bonne idée, comme quand on avait mis les lacets arc-en-ciel."

A Monaco, Falcao aurait également jugé le brassard trop grand pour son biceps. C’est donc son entraîneur Leonardo Jardim, sur le banc de touche, qui a porté les couleurs LGBT. "J’ai utilisé le brassard de Falcao, a commenté le technicien portugais. L’important, c’est que quelqu’un du club le porte et applique ce qui est demandé par la Ligue."

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