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Ligue 1 : Saint-Etienne en spécialiste du "money time"

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Lors du multiplex de la 37e journée de Ligue 1 ce samedi (21h), Saint-Etienne ira défendre sa 4e place, synonyme de Ligue Europa, sur la pelouse de Nice. Avec l’expérience des fins de saison accumulée ces dernières années.

A force de focaliser sur le choc Lyon-Monaco, « finale » pour l’attribution de la 2e place et d’un billet direct pour la prochaine Ligue des champions, on en oublierait presque que juste derrière ces deux équipes, un autre moment de vérité se jouera samedi lors de la 37e journée de Ligue 1 (21h). Il aura lieu sous le soleil azuréen, entre Nice et Saint-Etienne, dans une Allianz Riviera pleine à craquer pour l’occasion. Il s’agira d’arracher ou, en tout cas, de prendre une belle option sur la 4e place, synonyme de strapontin immédiat pour la campagne à venir de Ligue Europa si le PSG gagne la Coupe de France. Une place que Madame Galtier a d’ores et déjà, par texto, réclamée à son coach de mari, désireuse de ne pas le voir écourter ses vacances en raison d’un tour préliminaire toujours périlleux. Et que les Verts, aujourd’hui, trainent lourdement dans leurs jambes.

« Oui, c’est une finale, martèle Christophe Galtier. On abordera le match comme une finale, et je veux que les joueurs l’abordent comme une finale. Nice jouera évidemment avec ses caractéristiques, il n’y aura aucune surprise, et nous, on jouera avec nos caractéristiques parce qu’il n’y aura aucune surprise. » Un peu tout de même puisqu’en l’absence de Perrin (suspendu) et de Bayal Sall (blessé), l’ASSE se présentera à Nice avec une charnière inédite Théophile-Catherine - Pogba. Pas forcément un gage de sûreté, lorsqu’on ajoute à ces absences à celle de Cohade, également touché, et que l’on s’apprête à retrouver la bande à Ben Arfa, en one-man-show intégral à l’aller (4-1).

« Pas le Real Madrid non plus »

Mais Saint-Etienne, actuellement 4e avec une longueur d’avance seulement sur l’OGC Nice, a tout de même la main sur sa fin de saison, comme le rappelle à l’envi Christophe Galtier. « J’aurais préféré avoir quatre points d’avance, mais on n’a pas su faire les choses pour, regrette le technicien stéphanois. Mais si on bat Nice, on est européens. Si on ne perd pas à Nice, on reçoit Lille derrière. Et si on bat Lille, on est européens. Voilà, c’est la réalité à deux journées de la fin. » Si les Verts jouent mal – une réalité sur la saison mais encore plus sur leurs six, sept derniers matches – ils engrangent les points (16 sur 18 possibles), ne perdent plus depuis le 12 mars dernier, à Guingamp (2-0), et n’encaissent pas le moindre but. Mieux, ces Verts ont l’habitude de ces fins de saison à enjeu (trois qualifications pour la Coupe d’Europe et une Coupe de la Ligue sur les quatre dernières saisons).

« Il ne faut pas oublier que ce qui a fait le fonds de commerce de l’ASSE depuis que je suis là, c’est la solidité défensive, c’est l’état d’esprit, relève le milieu de terrain Jérémy Clément. On a toujours été très solides, on a montré des valeurs de courage, d’abnégation, de solidarité. Après, peut-être que notre jeu n’est pas toujours flamboyant, mais les saisons précédentes, on n’était pas le Real Madrid non plus. » Certes, mais le public forézien peut rêver d’un jeu plus léché. Et de nouvelles soirées européennes.

« Ça sent l’Europe »

Cela tombe bien. Alors qu’ils jouent une grande partie de leur avenir sur la scène continentale, les Verts, même privés de leurs supporters à Nice, surferont sur une vague européenne, celle des 40 ans de la finale de Glasgow et des poteaux carrés, que la ville fêtera le 12 mai prochain. « Ça sent l’Europe, se réjouit Galtier. C’est une semaine particulière parce qu’on va fêter les 40 ans de Glasgow et qu’il y a des préparatifs, des sollicitations. Après, il n’y a pas plus de pression. Pas plus, pas moins que les saisons précédentes où nous étions en course pour une qualification européenne dans les deux dernières journées. » Parole de spécialiste ?

AD avec EJ