Ligue 1 : Zlatan soulage Paris

Pas du tout souverain au milieu de terrain, où il a affiché beaucoup d’imprécisions techniques, le PSG a souffert devant une vaillante équipe de Toulouse, portée par un bon Daniel Braithwaite. Mais le club de la capitale s’est finalement extirpé du piège toulousain grâce au 16e but cette saison de Zlatan Ibrahimovic (1-0).

TOPS

Zlatan Ibrahimovic

Sa présence dans cette catégorie, il ne la doit finalement à son but, dans un match où aucun des joueurs offensifs présents sur la pelouse du Stadium, côté parisien, n’aura brillé. De Lucas à Cavani, en passant par Pastore, sorti au bout d’un quart d’heure sur blessure, les attaquants du PSG étaient en difficulté samedi après-midi. A défaut d’être dans un grand jour, Zlatan Ibrahimovic a eu le mérite de tenter (10e, 30e, 35e, 52e, 90e+2). De hausser le ton en seconde période, de venir mettre la tête sur corner en fin de match, de s’arracher sur le terrain (toujours en seconde période), d’offrir une balle de but non convertie à Lucas (64e), avant de prendre lui-même les choses en main, sur un corner de Lucas dévié de la tête par David Luiz. Son 16e but de la saison, le quatrième des six derniers buts inscrits par le PSG face à Toulouse et… trois points de plus pour l’invincible leader de la Ligue 1.

Martin Braithwaite

Ses courses vers l’avant ont fait très mal à la défense parisienne. Martin Braithwaite avait du jus, des jambes et de l’envie et tout cela s’est vu sur la pelouse du Stadium. Il a constamment empoisonné la vie de David Luiz et semé du trouble au sein de la défense parisienne. L’international danois restait sur un splendide but en Coupe de la Ligue face à l’OM. Samedi, il a confirmé sa bonne passe, notamment sur le plan technique où ses doubles contacts ont fait des dégâts dans le camp adverse. Il ne lui aura manqué qu’un but pour parachever un match très, très intéressant.

Marcel Tisserand

Si Lucas, Cavani et Ibrahimovic ont longtemps été à la peine samedi, c’est en grande partie de sa faute. Le défenseur toulousain n’a pas lâché, il n’a jamais renoncé et a surtout éteint à lui tout seul la plupart des attaques parisiennes. C’est lui le vrai patron de la défense du TFC et cela s’est encore vu, même si Issa Diop s’est particulièrement illustré lui aussi. En revanche, c’est lui qui couvre Zlatan Ibrahimovic sur le but parisien… Une (vilaine) erreur de jeunesse.

FLOPS

Le milieu de terrain parisien

La sortie sur blessure prématurée de Javier Pastore (15e) ou encore l’absence d’Angel Di Maria peuvent en partie l’expliquer. Mais pas en globalité. Si Toulouse a autant gêné le PSG, notamment en première période, c’est parce que le milieu de terrain des Rouge et Bleu a longtemps été défaillant. Principale force du PSG version Laurent Blanc, l’entrejeu parisien, très dominateur pendant… 15 minutes (77 % de possession de balle) a ensuite multiplié les imprécisions techniques et les mauvais choix. Si Thiago Motta, moins fringant que d’ordinaire, a limité la casse, Benjamin Stambouli a affiché des limites criantes sur le plan technique et a même été parfois dépassé physiquement. Quant à Blaise Matuidi, c’est encore son bagage technique là aussi limité qui a sauté aux yeux, notamment face au pressing toulousain.

Cavani toujours plus inquiétant

Remplaçant au coup d’envoi, il a supplée Javier Pastore au moment de la sortie sur blessure de ce dernier (15e). Mais avait-il réellement quitté le banc de touche ? Oui, l’international uruguayen a touché beaucoup de ballons (44) et en a perdu peu finalement (7). Mais son apport devant le but toulousain a été nul, comme son nombre de tentatives face à la cage d’Alban Lafont. Déjà pas à son avantage mercredi en Coupe de la Ligue, où il a cristallisé bon nombre de critiques, Cavani a encore rendu une copie très décevante. Il pourra toujours tenter de se défendre en rappelant que cette fois, il n’évoluait pas dans l’axe…

David Luiz

Quand Thiago Silva ne commande pas la défense du PSG, cela se voit très vite. Surtout lorsque c’est David Luiz qui se charge de jouer les chaperons. L’ancien joueur de Chelsea a été en-dedans samedi, en première période surtout, comme tout le reste de son équipe. Brouillon dans sa relance comme dans ses interventions, il n’a pas dégagé de sérénité ni d’assurance lorsque les moments chauds en faveur du TFC se multipliaient.

LES NOTES

TOULOUSE

Lafont 5

Diop 5,5

Spajic 5

Tisserand 6

Somalia 6

Akpra-Akpro 5

Doumbia 6

Matheus 5

Trejo 5

Ben Yedder 6

Braithwaite 6,5

PSG

Trapp 5

Aurier 6,5

David Luiz 4

Marquinhos 5,5

Maxwell 6

Stambouli 3,5

Motta 5

Matuidi 4

Lucas 4

Ibrahimovic 6

Pastore (remplacé par Cavani, 15e, 4)