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Lille a (un peu) gâché

Hazard et Sow

Hazard et Sow - -

Dominateur puis poussif en fin de match, le LOSC a concédé le partage des points sur la pelouse d’Auxerre (1-1). Le leader, fatigué, a manqué l’occasion de survoler un peu plus le championnat.

Dimanche après-midi, Lille avait une sacrée cartouche au bout de ses crampons. Une opportunité en or de reléguer ses plus proches poursuivants, Rennes et Paris, à sept longueurs. Et donc, probablement, de « tuer » une partie du suspense dans la course au titre. Cette fameuse cartouche, le Losc pensait bien l’avoir tirée, au moment où son artificier en chef, Moussa Sow, trompait Olivier Sorin d’un magnifique retourné acrobatique (9e, 1-1). Mais le seizième but en L1 cette saison de l’ancien Rennais n’a pas accouché de trois points sonnants et trébuchants.

La faute à… Sow lui-même, à la traîne pour jouer le hors-jeu sur un coup franc excentré de Frédéric Sammaritano. La sanction de Dariusz Dudka (86e) est dure à avaler pour le camp nordiste. Mais pas illogique, au vu d’une seconde période plus poussive de la part du groupe de Rudi Garcia.

Landreau : « La série continue »

« Le fait d’avoir mené et d’être rejoint en fin de match peut nous faire dire qu’on a perdu deux points ce soir, analyse, moue boudeuse, Mickaël Landreau. Mais finalement, on n’a pas eu beaucoup d’occasions. Avoir la maîtrise du ballon, on le sait, n’est pas suffisant pour gagner. » Lille n’aura finalement cadré qu’un seul de ses tirs sur le pré de l’Abbé-Deschamps : celui qui a transpercé les filets bourguignons. Par la suite, ni Hazard (47e) ni Gervinho (57e) ne se sont montrés aussi précis.

Difficile dans ces conditions d’espérer mieux, surtout quand le physique, très sollicité depuis le début de saison, est entamé. « On ne va pas gagner tous les matches, poursuit Landreau. Parfois, le destin nous a souri. Là non. A nous de rester solidaires. La série continue. » Lille a signé un douzième match consécutif sans défaite, c’est vrai. Mais ce match nul a toutefois des sérieuses allures de coup d’arrêt. C’est Rennes et Paris, cinq points de rebours « seulement » désormais, qui peuvent s’en réjouir.

Alix Dulac