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Lille, chasseur de tête

Eden Hazard

Eden Hazard - -

En dominant Toulouse ce dimanche, (2-1), Lille a écarté, grâce à un énorme Eden Hazard, un concurrent sérieux à la troisième place. Et s’est repositionné, avec quatre points de retard sur Montpellier et Paris, dans la course au titre.

Paris, Montpellier, Montpellier, Paris. A force, on en avait presque oublié Lille à l’heure de pronostiquer l’identité du futur champion de France. Mais ce dimanche après-midi, le Losc s’est chargé de rappeler à tous, et notamment à ces deux-là, que leur mano a mano pouvait rapidement virer au ménage à trois. Car les Nordistes ont fait coup double sur leur pelouse de Villeneuve d’Ascq : écarter Toulouse (2-1) d’abord, un concurrent un peu trop collant avant le coup d’envoi et relégué désormais à six points. Ramener ensuite l’écart avec le duo de tête à quatre unités et, ainsi, caresser le rêve d’être le premier champion, depuis Lyon, à conserver sa couronne.

Si ce rêve, encore irréel il y a quelques mois, est en passe de devenir palpable, le Losc le doit encore et toujours à sa pépite Eden Hazard. C’est simple, quand l’international belge (8 buts cette saison à domicile, soit un quart des buts nordistes) prend les choses en main, Lille devient vite insaisissable pour l’adversaire. Même pour la meilleure défense du championnat. Toulouse, déjà tout près de la rupture sur un penalty pourtant évident sur Payet (3e), n’a pas les jambes pour suivre le rythme imposé par Hazard. Congré n’a notamment pas l’allonge pour arracher le cuir au Belge, qui s’effondre dans la surface, avant de se faire justice lui-même (12e).

14e but et 11e passe pour Hazard

Le 14e but cette saison en L1 d’Hazard, son septième consécutif à la maison, rime presque aussitôt avec une 11e passe décisive : une merveille de centre pour Payet, qui profite d’une énorme erreur d’appréciation d’Ahamada (31e). « Avec Eden, on peut marquer à n'importe quel moment », lâche Rudi Garcia, admiratif devant son joueur, 2e meilleur buteur et seul meilleur passeur de l’élite. 2-0, la messe est dite, d’autant que Toulouse, venu pour jouer semble-t-il, brille par ses fautes (14 à la pause, 25 en tout). Pas par son jeu.

Mais Lille se fera tout de même peur. Surpris par la réduction du score d’Aurier (60e), le Losc recule et subit lentement mais sûrement les vagues violettes. La première alerte de Rivière (51e) au retour des vestiaires ne reste pas lettre morte. Même réduit à dix après l’expulsion de Sirieix (83e), Toulouse fait passer quelques sueurs froides aux Lillois. « On joue comme un champion en première période et comme une équipe en souffrance en deuxième, analyse Rudi Garcia. Mais l'important, c'est qu'on a su tenir. » Pour avoir joué trop tard, le TFC a gagné le droit… d’être à six points désormais de son bourreau du jour. Lille, celui de revenir à quatre longueurs de Paris et de Montpellier (1 match en moins). De quoi rêver ? « Notre objectif reste la troisième place, martèle Franck Béria. Le contrat est rempli pour ce soir. Mais tout peut aller trop vite. Paris est programmé pour être champion. Mais on peut mettre notre grain de sable… » Si ce n’est pas déjà fait. 

A.D avec S.D