Lille consolide son trône

- - -
Mine de rien, Lille a peut-être fait un pas capital vers le titre de champion en l’emportant à Nancy, son 7e succès à l’extérieur cette saison. Avec le match nul du PSG à Monaco (1-1) et dans l’attente du Lyon-Marseille qui fera forcément perdre du terrain à l’un ou (et) l’autre, les Nordistes peuvent voir venir. Même si tout n’a pas été facile, loin de là, lors d’un match heurté. « C’était un match très important pour nous. On n’a pas fait un grand match, mais la joie est là. C’était un virage du championnat », assurait le capitaine Rio Mavuba en quittant la pelouse. « C’est un grand pas vers la Ligue des champions. »
Privé de Cabaye, Beria et Obraniak, tous suspendus, le LOSC de Rudi Garcia entame son deuxième match d’affilée sur synthétique sans deux autres de ses cadres : Aurélien Chedjou, ischios grinçants, et Moussa Sow. Le meilleur buteur de L1 (21 buts au coup d’envoi), légèrement blessé, est remplacé à la pointe de l’attaque nordiste par De Melo. Toutes ces modifications (« N’oubliez pas qu’on joue notre 50e match de la saison », rappelait cette semaine l’entraîneur du LOSC) ne modifient pourtant en rien les habitudes maison. Les Lillois entament la rencontre pied au plancher et Balmont, de retour de blessure, allume la première mèche (5e). Relégable à l’aube de cette 34e journée, Nancy fait parler le physique, notamment sur Gervinho, rudoyé à plusieurs reprises. Les deux bancs s’invectivent à chaque contact. Le leader de L1 monopolise le ballon, sans pour autant se montrer dangereux.
Il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir Gervinho, lancé par Hazard, contré à 10 mètres des buts lorrains. Sans atteindre des sommets, la pression se fait plus intense. Temps additionnel : Gervinho s’écroule à l’entrée de la surface nancéenne. Faute, estime l’arbitre M. Castro. Phase litigieuse, dénouement heureux pour les Nordistes : Hazard enroule une frappe limpide de l’intérieur du droit qui termine sa course dans le petit filet de Grégorini, peu inspiré sur le coup (0-1, 45+2). Le prodige belge permet aux siens de rentrer aux vestiaires avec un avantage ô combien précieux dans l’optique du titre, objectif désormais (et enfin) affiché du LOSC.
Rami blessé ?
Le début de la seconde période n’apporte rien de neuf. Les Lillois appuient gentiment sur l’accélérateur, histoire de se mettre définitivement à l’abri. Les Lorrains, qui craignent comme la peste le potentiel offensif adverse, pensent avant tout à ne pas prendre un nouveau but. Le match ronronne. Seules les décisions de M. Castro, qu’il juge injustes pour ses protégés, réveillent sporadiquement le public du Stade Marcel-Picot. Les minutes s’écoulent sans réelle passion jusqu’à l’entame du dernier quart d’heure. Un corner rapidement joué par les locaux permet à Brison d’armer une frappe du gauche que Landreau est tout heureux de voir lécher son poteau (76e).
L’action a le mérite de décomplexer enfin les Nancéens, qui terminent la partie dans les 30 mètres nordistes et se créent de nombreuses occasions, dont cette balle de match ratée par Féret (90e). Sans être génial, le LOSC empoche trois points cruciaux et la certitude d’être encore en tête de L1 à quatre journées du terme. Seul bémol, la blessure d’Adil Rami en fin de rencontre. Quant aux Lorrains, la L2 se profile désormais dangereusement…