Lille, leader mais…

Yohan Cabaye - -
Montpellier (1-0) ? Un accident. L’élimination jeudi dernier en Ligue Europa contre le PSV Eindhoven (3-1)? Une déception, tout de même nuancée par la réserve lilloise alignée ce soir-là par Rudi Garcia. Mais, après le nul dimanche concédé par les Dogues devant Lyon (1-1), plus de doute possible. Le Losc, un point sur ces deux dernières sorties en L1 et zéro succès lors de ses trois derniers matches, est à l’arrêt. Et si le club nordiste sera encore aux manettes du championnat ce lundi matin, il le doit à une différence de buts supérieure à celle de Rennes (+19, contre +12 pour les Bretons).
Tout avait bien démarré pour les partenaires d’Eden Hazard. Intenable, le Belge s’amuse sur le pré aux dépens de Toulalan et de Gourcuff. Avant de provoquer le déclic, son coup franc, dévié par Rami, offrant à Sow son 17e but de la saison parmi l’élite (9e). Lille est récompensé pour son début de match tonitruant. Et aurait même pu enfoncer le clou, par Cabaye (22e) et Gervinho (38e). Mais Källström, enhardi par l’activité de Briand (20e), gèle les velléités offensives des locaux. Sa frappe du gauche, un missile, est superbe. Autant qu’imparable pour un Landreau glissant (26e). Tout est à refaire pour Lille.
Landreau évite le pire
L’ennui, c’est que si les Dogues conservent le pied sur le ballon, si Gervinho (47e) continue à vouloir forcer la décision (47e), les débats sont beaucoup plus équilibrés en seconde période. Lyon a également son mot à dire. Et dans les dix dernières minutes de la partie, l’OL passe même la surmultipliée. « On a eu plusieurs balles de match en fin de rencontre », fera d’ailleurs remarquer Claude Puel. Landreau pourra également le certifier. Lui, décisif devant Toulalan (76e). Puis en deux temps, face à Briand puis Gourcuff (80e). En moins de dix minutes, Lille manque de peu de perdre un match qu’il a longtemps dominé. Au rayon des regrets nordistes ? Sûrement cette charge litigieuse de Bastos sur Debuchy (34e), qui aurait pu accoucher d’un penalty. Ou cette tête de Rami magnifiquement repoussée par Lloris (68e). Mais une vérité, surtout. L’incapacité chronique du Losc à battre les gros cette saison.
Pas de bon augure avant l’OM dimanche prochain, « un match primordial », déjà pour Rami... face à une équipe phocéenne qui a gagné, elle, ce week-end. Comme Rennes et Paris, les autres pensionnaires de la meute lancée aux trousses des Nordistes. Ces derniers, même émoussés, ont tout tenté. « On voulait gagner, regrettera Rudi Garcia en fin de match. Lyon a mis beaucoup d'impact. On a ouvert le score, c'est toujours dommage de se faire rejoindre. La route est longue, il peut se passer encore beaucoup de choses. On peut encore progresser, j'en suis sûr. Je suis globalement satisfait ! » Certes. Mais quand votre meilleur joueur est votre gardien, cela ne sent pas bon pour la suite…