Lille pour remettre les gaz

Yohan Cabaye et Lille visent l'Europe - -
Après un hiver radieux, le temps s’est gâté au-dessus du LOSC. Pas une tempête, loin de là. Plutôt un temps typiquement nordiste, une grisaille trouée de quelques percées lumineuses. A la mi-janvier, Lille était un dauphin qui nageait dans l’euphorie. Huit succès de rang l’avait éloigné d’une sinistre 13e place pour tutoyer le sommet. Il le vouvoie de nouveau aujourd’hui après une récente période moins heureuse. Des forces abandonnées dans les joutes de la Ligue Europa et un calendrier épineux l’ont évincé, provisoirement, du Top 5.
Mais il suffira aux Dogues de dompter l’ASM pour retrouver les hauteurs et l’ambition de venir effleurer le podium. Les motifs d’optimisme affluent pour valider l’hypothèse. A commencer par ce match face à des Monégasques en roue libre en L1 et déjà tournés vers leur ultime ambition, la finale de la Coupe de France le 1er mai face au PSG. Face aux déferlantes lilloises, les jambes monégasques, mises à mal par la résistance lensoise mardi en Coupe de France (victoire 1-0 après prolongation), devraient vite s’alourdir, surtout après un long périple en train. Sans oublier l’humiliation du match aller (0-4) à Louis-II…
Le moment d’accélérer
Le retour pourrait également ne pas se faire à vide. Meilleure équipe et attaque la plus prolifique à domicile, la meute de Rudi Garcia a besoin des neuf derniers points en jeu sur ses terres. « On veut faire le plein chez nous, confirme le défenseur Aurélien Chedjou. C'est à nous d'aller chercher la place la plus haute possible. On est dans la dernière ligne droite. » Pas le moment de déraper, donc. Plutôt d’accélérer. Mais la dernière de ces trois levées au Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq verra l’ogre OM monter dans le Nord, dernier concurrent du haut de tableau. Le président Michel Seydoux a clairement fixé la barre à franchir : « Pour grandir, il faut être européen régulièrement. Pour l'instant, on sait très bien qu'on est pile à la ‘place du con’. »