Lille - Toulouse : Le Losc relève la tête

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A Lille ces derniers jours, l’agitation née du départ volontaire et mouvementé de Mickaël Landreau avait éclipsé la réalité du terrain. On en avait presque oublié une piteuse série de quatre matches consécutifs sans victoire en championnat (deux nuls, deux défaites). Au coup de sifflet final d’un match remporté ce mardi face à Toulouse (2-0), la joie d’une équipe lilloise dominatrice tenait d’abord d’un immense soulagement. Déjà battu (1-0) dans l’antre nordiste en 8e de finale de la Coupe de la Ligue (31 octobre), le TFC confirme ses difficultés actuelles hors de ses bases avec un quatrième revers de rang en Ligue 1, sans avoir inscrit le moindre but…
La menace nordiste est surtout venue de derrière mardi soir. Chedjou (6e) puis Digne (7e) se procurent en effet d’entrée deux grosses occasions. Des avertissements qui resteront cependant longtemps sans écho. Malgré une nette domination lilloise, il aura fallu attendre l’heure de jeu pour voir le défenseur monténégrin Marko Basa tromper enfin Ali Ahamada d’une tête puissante (55e) sur un coup franc de Dimitri Payet. La réponse du coach toulousain Alain Casanova ne tarde pas avec l’entrée de Ben Yedder, associé en pointe à Rivière. Un coup de poker qui sera tout près de payer sur une énorme occasion de Rivière (75e), dont la frappe passe à côté malgré le but laissé vide par Ahamada.
Le bijou de Payet
Plongé dans l’angoisse d’une énième déception, il était écrit que le Grand Stade devait être délivré par l’un de ses acteurs les plus talentueux, mais aussi l’un des plus inconstants. Servi dans le coin gauche de la surface toulousaine, Dimitri Payet contrôle puis se place sur son pied droit. La suite est marquée du sceau de la classe : une frappe enroulée qui est allée se nicher directement dans la lucarne opposée. Le stade pouvait respirer et le LOSC profiter de son retour dans la première partie de tableau (9e). Avec un déplacement à Reims le week-end prochain, puis la réception de Montpellier, les Dogues peuvent même raisonnablement espérer six points qui leur assureraient un Noël beaucoup plus serein.