Lille tourne vraiment au ralenti

Kalou-Fofana - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
A Lille, il va falloir songer à changer de carburant. Car si les Nordistes en doutaient, le match nul concédé ce dimanche soir à domicile face à Lyon (0-0) - le troisième consécutif en Ligue 1 - ne le leur confirme qu’un peu plus : les Dogues roulent, pardon, jouent à vide depuis plusieurs semaines. Plus de diesel, plus d’essence. Plus grand-chose. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de réamorcer la pompe. Mais outre un Anthony Lopes très vigilant, Lille a buté sur son propre manque de réalisme.
Le Losc aura frappé 15 fois au but. Et cadré 4 fois. Inutile d’aller chercher bien loin pour stigmatiser une attaque en manque du geste juste dans la surface de vérité. Il y aura bien eu cette 58e minute de jeu et une double intervention salvatrice de Lopes devant Origi puis au-devant, cette fois, de Roux, qui convoitait un centre fort de Sidibé. René Girard n’oubliera pas, non plus, la tête de Rozehnal sortie sur la ligne par Ferri (51e). Ni la jolie claquette du portier rhodanien, qui, du bout des doigts, mettra une frappe d’Origi (encore !) en échec sur sa transversale (74e).
Lyon toujours à cinq points
Lille aura manqué de moelle. Et Lyon ? D’allant. Si Grenier a bien failli tromper son monde d’un joli lob écarté par Souaré (64e), si Lacazette, auteur d’un match très quelconque, a bien failli sauver sa copie d’une frappe lourde de l’extérieur du pied droit (76e), l’OL n’a pas affiché le visage séduisant qu’on lui connait depuis la reprise. Mais plutôt une facette laborieuse, que les Gones, malgré la sortie sur blessure de Gonalons (85e), auraient quand même pu effacer, en fin de match, sans la sortie judicieuse d’Enyeama (90+1). Ou cette frappe contrée in extremis du jeune Tolisso (90e+3).
On l’aura compris, le spectacle aura mis du temps à se présenter sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy. La faute à des contrôles approximatifs, à une qualité technique parfois douteuse de la part des 22 acteurs… et à des interventions litigieuses, dont ces deux mains dans la surface de Rozenhal (28e) et Umtiti (30e). Sans que Benoit Billot, l’arbitre de la rencontre, ne porte le sifflet à sa bouche. Un choc presque sans saveur qui ne fait pas les affaires du Losc, très clairement. Avec un point d’avance sur Saint-Etienne, Lille ne peut plus voir venir. D’autant que Lyon, toujours à cinq points, reste toujours dans la course pour la troisième place…
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