Lille veut finir en beauté

Le champion de France peut encore viser le titre, plus honorifique, de champion d’automne. Pas une fin en soi pour Rudi Garcia qui se contenterait largement d’une ultime victoire en 2011 avec la réception de Nice ce soir.

Lille est enchanté, de nouveau. Le club nordiste a retrouvé un strapontin sur le podium de L1 et reste sur une impressionnante série de seize rencontres sans défaite. Alors, Rudi Garcia est un entraîneur comblé. « Si on est capable de battre Nice, on aura réalisé une première partie de saison exceptionnelle, assure le coach lillois. Oubliés le début de saison hésitant, les nombreux mouvements à l’intersaison, le parcours européen déjà terminé. Le Losc regarde droit devant et l’horizon semble dégagé.

De Paris, dimanche, les Dogues ont ramené un point précieux et symbole, selon Mickaël Landreau, de l’état d’esprit du club. « A l’image de ce match, on a cette envie de construire notre saison, notre projet de jeu et d’avancer comme ça, analyse le gardien d’un temple de mieux en mieux gardé. L’équipe a gagné en maturité, on est plus costaud défensivement. Il y a peut-être un peu moins de folie et de percussion offensivement mais la philosophie générale est la même », apprécie-t-il, lui qui a rendu six fois sa cage inviolée lors de ses sept dernières sorties. Poreuse à l’été, la herse lilloise est redevenue infranchissable. Un problème résolu. Un autre ne se pose plus, « la Ligue des Champions, qui dévore de l’énergie et quelques points en championnat », se souvient Garcia. Eliminé de toute compétition européenne, le champion de France peut se concentrer sur la conservation de son titre.

L’objectif ne semble pas obnubiler Rudi Garcia. « On veut être sur le podium et jouer la Ligue des champions dans notre grand Stade. Pour l’instant, on est dans les temps », savoure-t-il. Hors de question pour autant de prendre du retard en ne gagnant pas le dernier match de 2011. « Oui, On a envie de bien finir l’année. Ce nul à Paris ne sera positif que si on gagne face à Nice », admet Landreau, qui ne veut pas regarder au-delà de cette ultime échéance: « Le premier à la trêve ne le sera pas forcément à la fin », croit-il savoir. C’était pourtant le cas l’an passé et le champion d’automne n’était autre que… Lille.

S.B. avec J.B. à Lille