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Lisandro, ça change tout !

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Double buteur samedi soir, le bouillant Argentin a été l’homme fort de la poussive victoire lyonnaise à Montpellier (2-1). Quand il est en forme, Lisandro Lopez n’a pas d’égal en L1.

Comme nombre de grands joueurs, Lisandro interpelle autant par ses géniales inspirations sur le terrain que par sa personnalité à fleur de peau. Réputé taiseux, l’Argentin de 27 ans est pourtant un formidable leader technique dont la grinta toute latino-américaine transcende les partenaires. Lisandro a marqué le premier de ses six buts en championnat le 2 octobre dernier face à Nancy. Depuis, l’OL n’a plus perdu en L1 et a engrangé 21 points en neuf rencontres, confirmant la thèse d’une « Lisandro-dépendance » de l’OL.

Dans le Top 15 des buteurs de L1, il tourne à une moyenne d’un but inscrit toutes les 99 minutes, loin devant ses rivaux. « On sait ses possibilités de faire basculer un match tout seul, raconte son coéquipier Kim Kallström. Il est là pour marquer et il le fait très bien.» Bluffé par l’impact de l’Argentin, Cris dresse le portrait d’un « guerrier » : « Il est toujours dangereux. Il ne lâche jamais, toujours prêt pour les duels. Sans le ballon il fait des efforts pour revenir. Pour nous, il est super important. »

Puel : « Il n’est pas sorti en faisant la tête »

Souvent brillant, l’Argentin n’est cependant pas exempt de spectaculaires trous noirs. Amorphe lors de la déroute face à Schalke04 (0-3), il a quitté le terrain sans un regard pour son entraîneur lors de sa sortie de terrain. Contre Paris (2-2), c’est un sac placé au bord du terrain qui a fait les frais de sa frustration. Président heureux samedi soir à la Mosson, Jean-Michel Aulas n’en avait cure : « On se fout que de temps en temps, il ait des gestes d’humeur. On l’aime comme ça. Il faut le mettre dans les meilleures conditions, pour qu’il soit très fort. » Claude Puel a-t-il trouvé la bonne formule ? A l’issue du match, le coach rhodanien a livré sa recette, légèrement teintée d’ironie : « Je l’ai laissé jusqu’à la fin pour ne pas qu’il fasse la tête après... Il a été très bien dans l’esprit. Il marque deux beaux buts, je suis content pour lui. » Une certitude ? De la bonne gestion du « cas » Lisandro dépend une part non négligeable de l’avenir de L’OL.