Lisandro, ce héros si discret

L’attaquant argentin de l’OL est en forme olympique, buteur lors des cinq derniers matches et dimanche soir au Vélodrome.

Il affole autant les chiffres que les défenses adverses, et celle de l’OM dimanche soir n’a pas fait exception. Huit buts en onze matches... et douze de tirs cadrés cette saison continuent d’écrire sa légende dans le Rhône. Au Vélodrome, exilé pendant 75 minutes sur le côté gauche, il a d’abord, comme à son habitude, œuvré sans compter à la récupération du ballon. Accrocheur mais discret dans la zone de danger, au moins jusqu’à la 35e minute, celle où le taiseux argentin a réduit au silence 55 000 gorges et bien plus encore d’un but pas forcément spectaculaire mais d’une efficacité effarante.

C’est sur un débordement de Bastos sur la droite qu’est venue cette ouverture du score. Intelligemment, pendant la course du Brésilien, Lisandro a repiqué légèrement vers l’axe, au feeling. Le centre est dans le dos de Gomis et Makoun laisse passer. Derrière lui, un chasseur de buts dont le contrôle est un peu long et sur sa gauche. Mal engagé? D’une rapide reprise d’appuis, il se place idéalement et fusille Mandanda du gauche.

Replacé dans l’axe à la sortie de Gomis, le Gaucho a récité sa partition avec simplicité, à base d’appels incessants et de remises dans le bon tempo. La remontée de l’OL au classement coïncide étrangement avec son retour en forme. Le temps des sorties coléreuses semble révolu. D’ailleurs, il ne sort même plus, sauf pendant le temps additionnel. Un signe de la confiance accordée par Claude Puel à son attaquant. Mais qui ne la lui accorderait pas les yeux fermés ?