Lisandro, un dernier pour la route

Peu en vue ces derniers temps, l'international argentin s'est réveillé au bon moment pour permettre à l'OL de terrasser l'OM (3-2). Mais blessé aux ischios, il pourrait être absent jusqu'à la fin de la saison.

Avec lui, on ne sait jamais. C’est comme il veut et surtout quand il veut. Dimanche soir, Lisandro Lopez avait envie. Envie de briller sur la pelouse de Gerland et marquer « l’Olympico » de son empreinte. L’international argentin a joint le geste à la parole. En n’hésitant pas, d’abord, à venir jouer les arrières gauches de fortune, lorsque son équipe, positionnée très bas sur le terrain, défendait face aux assauts marseillais. En obtenant, surtout, un penalty à l’expérience aux dépens de Souleymane Diawara. Penalty que l’ancien joueur de Porto transformera avec sang-froid (25e).

Inexistant à Toulouse, moins en vue tout simplement ces dernières semaines, Lisandro a reverdi sur la pelouse lyonnaise. Mobile et entreprenant, le natif de Buenos Aires a animé l’attaque rhodanienne. Montré l’exemple à la récupération du ballon. Et en bon cadre qu’il est, su mener les siens sur la voie du succès. Certes, les crochets de Cesar Delgado sur Fanni ne sont pas de son fait. Mais sans son inspiration et sa passe en profondeur, jamais son compatriote n’aurait inscrit le but du break pour l’OL (69e). Buteur, passeur décisif, Lisandro regardera la fin de la rencontre, du banc, le visage déformé par la douleur. Trahi par l’arrière de sa cuisse droite, l’Argentin cède sa place à Jérémy Pied. Frustré, l’intéressé s’en prendra même au plexiglas du banc rhodanien. D'après les premiers échos, sa saison serait terminée. La confirmation viendra de l'IRM qu'il passera lundi. Son absence serait un coup dur au regard de son influence dans les grands rendez-vous.

A.D