Lorient-Lille : les Merlus ont resserré la vis

Benjamin Corgnet - -
Il y avait urgence à Lorient avant la réception de Lille ce vendredi. Sept rencontres sans victoire en Ligue 1, huit toutes compétitions confondues, les Merlus étaient particulièrement stigmatisés pour leur défense « gruyère », la 19e de l’élite devant Bastia, qui avait encaissé pas moins de 16 buts en 4 matches. Jusqu’à ce soir, seule l’AS Nancy Lorraine, pire attaque du championnat, était restée muette face au FCL. De quoi donner des migraines à Christian Gourcuff, qui avait densifié son milieu de terrain pour l’occasion avec une paire de récupérateurs Romao-Lautoa, et des idées à une équipe lilloise en quête de rachat.
Et pourtant, les meilleures idées furent bien bretonnes ce vendredi soir. Est-ce une rigueur retrouvée ou la stérilité offensive des Dogues qui doit être le plus mise en avant ? Certainement un peu des deux. Sérieux et appliqués, les hommes de Christian Gourcuff ont étouffé les maigres escarmouches lilloises en première période. Même lorsque la défense lorientaise retrouvait, par bribes, ses errements passés, elle trouvait en Fabien Audard un dernier rempart inspiré, notamment au début du second acte.
Lille proche du naufrage
Au regard du nombre d’actions de but franches que s’est créé Lorient, la défaite lilloise aurait pu connaitre une autre ampleur. La patte gauche de Yann Jouffre, auteur du coup-franc qui a permis l’ouverture du score de Bourillon (24e), et la qualité de passe de Benjamin Corgnet, aurait dû coûter plus cher aux Dogues. Heureusement pour eux, un bon Landreau et la maladresse de Monnet-Paquet (45e, 77e) ont évité le naufrage dans le port breton.
Si tous les maux du FC Lorient n’ont pas disparu en un soir, cette victoire face à Lille (2-0) devrait permettre d’offrir aux Merlus une semaine moins tendue dans le Morbihan. En revanche, tout semble aller mal pour le champion de France 2011, à des années lumières de son lustre du titre. Après une campagne européenne catastrophique, la saison risque, à ce rythme, d’être bien longue dans le Nord.