Ludovic Butelle, le miraculé du football

Après sa belle prestation en Coupe de France, Ludovic Butelle espère bien récupérer la place de gardien n°1 au LOSC, lui qui avait failli perdre la vie sur un terrain en 2004.

Ludovic Butelle, malgré votre bonne prestation contre Lyon en Coupe de France, vous êtes le plus souvent remplaçant cette saison. Comment vivez-vous cette situation ?
C’est compliqué. Il est évident que je préfèrerais jouer plus, mais je respecte les choix faits par le coach. Je suis arrivé le 31 août dernier, soit à la toute fin de la période des transferts. L’équipe était déjà en place et enchaînait des bons résultats. C’était difficile alors de bouleverser le groupe. Je me contente de saisir les quelques opportunités qui me sont données pour essayer de postuler. Face à Lyon, je pense avoir pris ma chance.

Pensiez-vous jouer davantage en débarquant à Lille ?
J’ai déjà vécu ça à Valence. J’espérais effectivement avoir plus de temps de jeu en L1. Mais quand les joueurs font leur boulot, c’est difficile de les sortir de l’équipe. Ça ne m’empêche pas de tout faire pour récupérer la place de n°1.

En avez-vous discuté avec votre entraîneur Rudi Garcia ?
Oui, on a déjà eu quelques explications. Il m’a assuré qu’il était content de ce que je faisais, mais que Grégory (Malicki) faisait ses matches. Il m’a aussi expliqué que la Coupe de France serait ma compétition et qu’elle pouvait m’ouvrir des portes si j’étais performant.

« On a voulu me faire arrêter ma carrière »

Avant Lille, vous avez vécu une expérience contrastée à Valence, où vous n’avez pas eu beaucoup de chance…
Dès mon arrivée, je me suis gravement blessé à la rate sur un contact avec un attaquant de Parme (Tonino Sorrentino, ndlr). Mes jours étaient en danger, puis on m’a incité à stopper ma carrière par peur pour ma santé. J’ai dû me battre et m’accrocher. Grâce au soutien de mes co-équipiers, de mes proches et du club, je n’ai jamais baissé les bras et j’ai pu retrouver mon niveau. C’était une période très dure mais elle m’a forgé une autre mentalité. Le travail commence à payer.

Laurent Blanc et votre co-équipier Rio Mavuba ont protesté contre la tenue de Lille-Lyon au Stade de France. Que pensez-vous de cette polémique ?
Les 80 000 personnes du Stade de France peuvent fournir une autre motivation, et ça donnera une belle fête. Mais en voyant l’ambiance qu’il y avait mercredi au Stadium, on aurait sans doute préféré y retourner demain.

La rédaction