Lyon au ralenti

A la peine depuis un mois, Lyon ne compte plus que trois points d’avance sur ses poursuivants.

22 novembre : Juninho, furieux après son expulsion face au PSG, fracasse de rage une porte du Parc des Princes. Le début des emmerdes ? Affirmatif. Si l’on excepte l’oasis florentine en Ligue des champions (1-2), l’Olympique Lyonnais n’avance plus. Depuis l’éclatante victoire face à Bordeaux (2-1), l’équipe de Claude Puel n’a remporté qu’un seul match, toutes compétitions confondues. C’était à Florence, justement. Pire : en championnat, l’OL n’a inscrit que deux buts et pris deux points sur douze. Un rythme de reléguable…
Deux noms résument cette baisse de régime : Benzema et Juninho. Moins en vue depuis quelques matches, les deux stars lyonnaises ne font plus aussi souvent la différence. Et c’est tout l’OL qui vacille. « Il ne faut pas s’inquiéter, réagit l’attaquant des Gones. C'est vrai que, derrière, les équipes reviennent tout doucement, mais il faut se reposer, pour gagner le dernier match avant la trêve. » Ce sera à Caen samedi. Une défaite au stade Michel D’Ornano pourrait priver l’OL d’un titre de champion d’automne. Une première depuis la saison 2003-04 ! Un tournant, peut-être.

A l’image de leurs prestations face à l’OM (0-0), Juninho et Benzema n’ont plus leur rendement habituel. Un vrai handicap puisqu’offensivement, ni Govou, ni Ederson n’ont réussi à faire la différence : « C'était un match difficile, il n'y avait pas beaucoup d'espaces pour les deux équipes, quelques occasions et c'est tout, regrette Karim Benzema. Il y a des matches comme ça où on essaie et où l'adversaire défend bien. Les Marseillais ont fait un bon match, on n'a pas su accélérer quand il le fallait. Sur des matches comme ça, on n'a pas beaucoup de ballon, ce n'est pas facile pour un attaquant. »

Benzema : « Ce sera tendu jusqu’à la fin ! »

Juninho, aussi, semble émoussé. Moins efficace, notamment sur coup franc, le Brésilien est moins décisif. Or « Benzinho » ou « Junzema », comme vous voulez, c’est 54 % des buts lyonnais ! Et si l’on y ajoute les passes décisives (3 pour le Brésilien, 1 pour Benzema), le duo pèse plus de 72% sur l’efficacité lyonnaise. « Nous avons connu un passage un peu difficile, c’est vrai, reconnaissait Karim Benzema avant OL-OM. Nous avons laissé échapper des points. Il y a eu des absents, des blessés. Nous n’avons pas su réagir malgré notre effectif. » Difficile, en effet, d’omettre la malheureuse loi des séries qui a touché l’infirmerie lyonnaise. Délicate, la première partie de saison de l’OL est pourtant loin d’être alarmante. Dans l’intérêt du championnat, on pourrait même presque se réjouir des « soucis » de l’OL. Karim Benzema : « Le championnat est relancé ? Il faut du spectacle pour les spectateurs (rires) ! Ce sera tendu jusqu'a la fin. » Mais à la fin, qui gagne tout le temps ?

La rédaction - Aurélien Brossier