Lyon en C1, Paris incertain

Le portier du PSG peut avoir la tête basse. Comme le reste de ses coéquipiers, l'ancien Nantais a sombré sur la pelouse de Valenciennes - -
Jean-Michel Aulas va pouvoir dormir sur ses deux oreilles et arrêter « d’harceler » son homologue valenciennois, Francis Decourrière. Le président de l’Olympique Lyonnais craignait que les tractations avancées entre Antoine Kombouaré et le Paris Saint-Germain nuisent à l’intégrité sportive des Nordistes et influencent le résultat du match entre le VAFC et le PSG, un match capital pour le club de la capitale comme pour la formation rhodanienne, tous deux concernés par la 3e place et le dernier ticket, préliminaire celui-là, pour la prochaine Ligue des Champions.
Il n’en a rien été. Valenciennes a fait le métier. Avec soin d’ailleurs. Pourtant dominé par un PSG opportuniste en début de rencontre – Mateja Kezman ouvrait le score dès la 11e minute de jeu (0-1) – les Valenciennois ont su se montrer patients pour renverser la tendance. Il faut dire que dans cette entreprise de démolition, les Nordistes ont pu s’appuyer sur la fébrilité parisienne, un manque de solidité confirmée par le manque de hauteur de Zoumana Camara sur une tête de Yohan Audel (60e, 1-1) et les mains très, très glissantes de Mickaël Landreau sur une frappe de Pujol quatre minutes plus tard (64e, 1-2).
Toulouse, Rennes et Lille peuvent encore rêver
Paris semblait avoir la tête ailleurs sur la pelouse du stade Nungesser. Paul Le Guen ne s’en était pas caché d’ailleurs. « Je pense qu'il y a un mois, on aurait gagné le match, confiait le technicien parisien à l'issue de la rencontre. Mais depuis quatre semaines, les éléments extérieurs nous polluent. Cette fin de saison est vraiment difficile. » Le Breton a raison. Son groupe ne dégage plus la même force collective, la même envie, la même détermination dans l’effort dans cette fin de saison. Déstabilisé par l’arrivée de plus en plus brûlante d’Antoine Kombouaré sur le banc francilien, le club rouge et bleu a laissé filer le train de la C1. Dans le Rhône, Lyon n’a pas connu les mêmes atermoiements psychologiques. Les Gones ont fait le métier, dominant des Caennais en proie au doute. Juninho y est même allé de son 100e but en L1, sur penalty (36e, 1-0), avant de voir Sidney Govou (65e, 2-0) et Karim Benzema (86e, 3-1, 16 buts cette saison) finir le travail. Avec ce succès, l’OL a conforté sa place sur le podium de Ligue 1, comptant sept points d’avance sur… Paris.
Voir Lyon filer en C1 ne sera pas le seul regret des hommes de Paul Le Guen durant ces prochaines heures. Car la défaite à Valenciennes va laisser des traces. Dans une semaine désormais, le PSG devra absolument l’emporter devant son public du Parc des Princes face à Monaco, un adversaire qui l’avait déjà surpris à l’aller, s’il entend participer à la première édition de l’Europa League. Cette obligation de résultats se trouve renforcée après les succès de Toulouse à Nice (1-2), de Rennes devant Lorient lors du derby breton (3-1) et de Lille au Havre (0-1). Le TFC, à égalité de points mais avec une différence de buts supérieure à la formation francilienne, pointe désormais à la quatrième place, propriété du PSG il y a encore quelques heures à peine. Rennes et Lille, longtemps proches d’une qualification pour une Coupe d’Europe la saison prochaine, ont, eux, repris espoir. Il faudra que ce dernier retrouve le chemin de la Porte d’Auteuil, samedi prochain, histoire de ne pas voir la saison des Parisiens se finir en queue de poisson.