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Lyon était au point

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Le partage des points hier au Vélodrome est une sanction logique pour ce duel d’Olympiques. L’OM et l’OL, dos à dos (1-1), restent au pied du podium.

C’est un match nul qui n’arrange aucun des deux Olympiques, même s’il pénalise moins l’OL. Leader virtuel à la pause, il reste échoué au pied du podium. Pour l’OM, c’est un moindre mal après avoir été mené au score, mais aussi un quatrième match sans victoire. Une série bien moins convaincante que celle de son adversaire d’un soir et d’une saison, qui a ajouté un onzième épisode à sa série d’invincibilité. Le vainqueur de ce choc est en fait… Lille, qui a gardé en charentaises son fauteuil de leader suite au report de son match face à Nancy.

Avec dix points perdus au Vélodrome depuis cet été, l’OM n’est déjà plus qu’à deux longueurs de son bilan à domicile la saison dernière. S’il pointe ce matin à une cinquième place qui ne reflète pas son ambition, c’est sans doute à cause de cette trop grande hospitalité. Les débuts précipités de Rod Fanni ont encore fragilisé le chantier défensif. Si le crane de l’ex-Rennais est salvateur sur un centre dangereux de Gomis, il est, tout autant que ses partenaires, dépassé par l’offensive menée par Bastos côté droit et conclue par le diabolique Lisandro, son cinquième but en cinq matches, bien aidé par une feinte inspirée de Makoun (0-1, 35e).

Valbuena coupe à cœur

Cette ouverture du score pouvait faire enrager les Marseillais, dominateurs après un petit round d’observation. On a même vu -image rare- Gignac marquer ! Mais une position de hors-jeu de Rémy stoppait l’effervescence qui s’était emparée du Vélodrome. Pour le revoir s’enflammer et apprécier le sourire placide d’une Margarita Louis-Dreyfus aux anges, il faut attendre le début du second acte. Un centre de Cheyrou est coupé par Valbuena du bout du pied. Sans croire un instant à un scénario aussi insensé que le 5-5 de novembre 2009, l’espoir renaissait. Sans doute l’effet de mots doux de Didier Deschamps à l’entracte (1-1).

Moins riche en occasions franches, la seconde période est plutôt à l’avantage de l’OM. Mais le premier frisson est offert par Gomis qui frôle le poteau de Mandanda (64e). C’est carrément une frayeur pour Lloris lorsque Gignac profitait des largesses de Diakhaté pour s’offrir un duel avec le portier lyonnais (77e) qui aurait pu définitivement lancer sa saison. Mais son lob, comme à peu près tous ses gestes hier soir, a manqué de précision. Et l’OM une belle occasion de recoller à un point de la tête. Les Lyonnais, eux, se satisferont largement de ce nul qui ne l’était pas tant que ça.