
Lyon-Nice : Puel, pas le bienvenu à Gerland

Claude Puel et Jean-Michel Aulas - -
Ils disent qu’ils lui serreront la main, mais tous, du président Aulas aux nouveaux comme Mouhamadou Dabo, savent que le retour de Claude Puel à Gerland fera de ce duel OL-Nice, dernière passe d’armes avant la trêve, un match à part. Arrivé en 2008, l’ex-coach de Lille et Monaco a quitté le Rhône trois saisons plus tard en très mauvais termes. Séparation devant les Prud’hommes, combat perdu pour Puel, débouté, et mâchoire serrée du côté de l’OL. « Ces trois années n’ont pas été obligatoirement une bonne période, lâche Aulas. Claude Puel est parti en de mauvais termes, laissant une appréciation difficile de la part de toute la communauté du football. »
Voire pire. Ce qui est sûr en revanche, c’est que le public de Gerland ne va pas dérouler le tapis rouge à celui qui a réussi en 2009/2010 à emmener l’OL pour la première fois de son histoire en demi-finales de la Ligue des champions avec un vestiaire divisé. « Ah oui, connaissant les supporteurs, il y aura un accueil chaud pour Claude Puel », annonce le jeune Dabo. « On connait le public de Gerland, il sera à fond derrière son équipe », glisse sous forme d’ellipse, Rémi Garde, pour qui l’essentiel est ailleurs. « Ma priorité va à la venue d’une équipe qui a démontré ses qualités cette saison. »
Aulas : « Pas d’amertume, mais une mémoire réactivée »
Son boss tente aussi d’élever le débat. « C’est un match qui peut décider du titre de champion d’automne, affirme JMA. Si on termine premiers exæquo avec Paris, on sera en avance sur notre plan de marche, l’OL pourra nourrir de nouvelles ambitions. »
Reste que les échanges âpres entre Puel et l’OL au conseil des prudhommes ne sont prêts d’être oubliés. « Je n’ai pas de rancune mais une mémoire réactivée », conclut le maitre des lieux. Chaudes retrouvailles en perspective.