Lyon, rebond offensif

Grâce à l’intervention de son président et une remise en question de son groupe, Lyon a repris samedi soir contre Lille (2-1) sa marche en avant en L1. Le podium et la Ligue des champions sont toujours d’actualité pour l’OL.

Jean-Michel Aulas n’était pas présent, samedi soir, dans la tribune présidentielle de Gerland. Mais au Brésil, pour affaires. Cela n’a pas empêché, pourtant, son aura de planer dans le vestiaire de l’OL. « Le président a transmis un message aux joueurs », confiait Rémi Garde à l’issue du succès des siens contre Lille (2-1). Une lettre écrite dans l’avion du retour de Nicosie, imprimée par sa secrétaire puis « postée » dans chaque casier des joueurs, qui l’ont découverte vendredi matin à leur arrivée à Tola-Vologe. « C’était une lettre pour motiver les joueurs, le staff et un peu tout le monde, confie Cris. Le président nous a dit la déception qu’il a eue mercredi. Il voulait vite une réaction. Tout le monde a capté son message. »

Fort bien d’ailleurs. Rémi Garde attendait de « ceux qui joueraient 90 minutes » samedi qu’ils montrent ce qu’ils avaient dans le ventre. Si tout n’a pas été parfait, si son équipe, réduite à dix et sauvée par sa barre transversale en seconde période, a bien cru revivre un remake de son match contre le PSG (4-4), le groupe a retrouvé une âme de conquérant. Des cadres influents, à l’image de Cris justement, de Lovren jusqu’à son expulsion, de Lisandro, auteur du but du break, de Källström, plutôt bon sur le côté gauche du 4-4-2 lyonnais, jusqu’à Lacazette, qui avait tant à se faire pardonner après son tir au but manqué contre Nicosie. « J’étais sous pression, reconnaissait l’international Espoir à l’issue du match. Je voulais me racheter auprès du public, même si ça n’efface pas tout. »

« Là pour cadrer et recadrer »

Le retour du bâton, symbolisé notamment par la titularisation de Mouhamadou Dabo et le renvoi en tribunes d’Aly Cissokho, a porté ses fruits. « Le président, Bernard (ndlr, Lacombe) et moi-même sommes là pour cadrer et recadrer », rappelle Garde, satisfait de la prestation de ses joueurs. Grâce à leur succès sur Lille, les Gones ne sont plus qu’à quatre longueurs de leur victime, du podium et d’une place en Ligue des champions. « Maintenant, j’espère que lors de nos 11 derniers matchs, l’irrégularité va nous fuir et qu’il y aura un peu plus de certitudes dans notre jeu, dans nos prestations » souhaite le technicien rhodanien. A condition que les « mauvais élèves », « enfants » et autres « fonctionnaires » aperçus à Nancy et à Nicosie ne remontrent pas, d’ici là, le bout de leur nez.