RMC Sport

M. Sakho : « La Ligue des champions avec Paris ? Un rêve »

-

- - -

Le jeune défenseur international et le Paris SG jouent leur saison dimanche soir à Saint-Etienne (21h). Avant de rejoindre les Bleus, Mamadou Sakho, élu meilleur espoir de L1 par ses pairs, rêve de décrocher la troisième place, synonyme de tour préliminaire de Ligue des champions.

Mamadou, jouer la Ligue des champions avec le PSG, ça reste la priorité ?

Bien sûr. C’est un rêve de jouer la Ligue des champions avec Paris. Il reste un match, tout est possible. On doit y croire jusqu’au bout.

Certains estiment que St-Etienne pourrait lever le pied au détriment de l’OL qui joue à Monaco dimanche soir. Paris aurait ainsi plus de chances de terminer troisième…

J’espère que les Stéphanois vont jouer le jeu à fond. Je suis un compétiteur. J’espère affronter une équipe honnête et que le match se jouera dans les règles. C’est une rencontre capitale. On verra après comment se passe le match de Lyon.

D’où vient cette rage que vous dégagez sur le terrain ?

C’est vrai que je dégage une certaine force. J’ai toujours envie de donner le maximum pour mon équipe, le collectif. Ma rage vient peut-être de mon passé. J’ai eu une enfance pas très facile. J’en garde une très grande force sur le terrain.

Avez-vous fait beaucoup de bêtises ?

C’est peut-être beaucoup dire. J’ai grandi dans un quartier pas facile. J’ai eu la chance d’être pris au centre de formation assez jeune. C’était difficile pour moi. M’adapter aux règles, l’heure du coucher… A la maison, je n’écoutais pas grand-monde. J’ai compris assez rapidement la chance que j’avais de vivre de ma passion et de m’exprimer à travers elle. Les six premiers mois ont été assez compliqués. Je rentrais chez moi en pleurant. Je voulais arrêter. Les règles de vie comme se lever tôt le matin, je n’avais pas l’habitude !

Vous avez treize ans lorsque votre père disparaît. Est-ce un déclic ?

Oui, c’est venu de là. Ma force mentale en tout cas. C’était le début de quelque chose.

Vous faites partie du groupe de Laurent Blanc pour les trois matches du mois de juin…

C’est important pour moi. J’ai la chance d’être dans le groupe France. Ça reste un objectif commun pour le groupe de pouvoir se qualifier pour l’Euro 2012.

Quelques semaines après l’affaire des quotas, ne regrettez-vous pas d’avoir choisi les Bleus au détriment du Sénégal, votre pays d’origine ?

Je suis international français depuis les moins de 16 ans. J’ai toujours eu cette fierté de pouvoir être appelé en A.

Serez-vous Parisien la saison prochaine ?

Pour le moment, j’ai prolongé jusqu’en 2014. Après, pendant une intersaison, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer.

Propos recueillis par Christophe Couvrat