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Makelele : « Gagner pour avancer »

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Avant la réception de Lorient samedi, et un déplacement à l’OM le week-end suivant, Claude Makelele revient sur le début de saison du PSG.

Claude Makelele, vous n’avez plus joué en championnat depuis le 21 septembre dernier à Saint-Etienne (défaite 1-0) en raison d’une contracture. Quel a été votre rôle dans le vestiaire ces derniers temps ?
J’ai fait ce que je fais depuis le début de la saison. Je suis présent, même si je suis blessé. C’est important de participer à l’esprit du groupe même si on ne joue pas. On voit qu’il y a de la solidarité entre nous. C’est bien pour l’avenir.

Vos co-équipiers du PSG ne tarissent en effet pas d’éloges sur vous…
C’est vrai que cela fait toujours plaisir d’entendre cela de la part de ses co-équipiers, mais ce n’est pas mon objectif. Moi je veux être performant avec l’équipe.

Avez-vous le sentiment d’avoir apporté la culture de la gagne dans le groupe parisien ?
Non, ils l’avaient déjà. Mais il faut y croire un peu plus. Dans l’attitude notamment, il faut être plus conquérant, aller de l’avant avec cette ambition de faire mieux que l’an passé. Prendre du plaisir et gagner plus de matches à domicile : c’est ça qui nous donnera confiance pour la suite.

Le PSG, qui n’a pas gagné en championnat depuis le 14 septembre dernier, a-t-il une obligation de résultat avant la réception de Lorient samedi ?
Il y a une obligation de résultat pour toutes les équipes. Nous concernant, c’est sûr qu’il faut qu’on gagne pour avancer, et le meilleur moyen d’aller de l’avant : c’est d’engranger des points à domicile. Le match contre Lorient est très important mais on n’a pas d’obligation. Notre objectif est d’abord de rester dans les 10 premiers du championnat, puis d’avancer pas à pas.

Le nom de Didier Deschamps a circulé ces derniers jours pour prendre la place de Paul Le Guen…
Paul Le Guen est un entraîneur qui fait du bon boulot. On est tous derrière lui. Je n’ai aucun problème avec Paul. Il est là depuis un moment, il a la confiance des joueurs en pratiquant un jeu intéressant pour le groupe et pour l’avenir du PSG. On ne fait pas trop attention à tout ce qui se dit. Cela ne regarde que nos dirigeants.

Après Lorient, la prochaine journée de Ligue 1 vous enverra à Marseille. Que retenez-vous de votre passage à l’OM (1997-1998) ?
Je n’ai jamais regretté d’aller à l’OM. Cela a été une très bonne expérience sur le plan humain et sportif, l’une des meilleures de ma carrière. J’y ai appris beaucoup de choses sur la vie et le monde du football.

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant ce choc du championnat ?
Pour moi, c’est seulement un match à 3 points. Je suis même prêt à perdre celui-là si on peut gagner les dix-sept suivants. Mais c’est sûr que cela reste un classique que j’ai déjà joué en étant de l’autre côté.

Que pensez-vous de la grève qui se profile à l’occasion de cette journée de championnat justement ?
On est solidaire entre joueurs. C’est quelque chose que l’on doit prendre au sérieux, tout comme les présidents de clubs. Il faut d’ailleurs bien expliquer qu’on ne veut pas aller contre eux, mais continuer à aller dans le bon sens avec eux. Mais je ne m’inquiète pas trop, je pense que les deux partis sont assez intelligents pour parvenir à un accord avant une éventuelle grève.

Un dernier mot sur les sifflets dont a été victime l’équipe de France face à la Tunisie mardi. Cette affaire a suscité de nombreuses réactions…
Oui, mais ce n’est pourtant pas une première. Il incombe à la Fédération de régler le problème. C’est évidemment gênant qu’on siffle l’hymne national, mais si cela arrive dans tous les pays, pourquoi fait-on une telle polémique en France ?

La rédaction