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Marseille se prend la tête

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Battu pour la cinquième fois consécutive en Ligue 1 samedi face à Dijon (2-1), l’OM est vite tombé de son nuage « européen. » Avant son quart de finale de Coupe de France contre Quevilly mardi à Caen, le club olympien se pose beaucoup de questions.

Abattement, fatalisme, incompréhension, plusieurs sentiments forts désagréables ont accompagné le départ des Marseillais du Stade-Vélodrome, samedi soir, après la défaite contre Dijon (2-1). « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, avoue Souleymane Diawara. Je n’ai pas compris le premier but dijonnais. » Didier Deschamps, lui aussi, semblait désabusé. Mais il a refusé d’accabler ses joueurs. « Je n’ai pas vu une équipe démobilisé », a-t-il argumenté. Pas faux. Ses joueurs ont tiré au but deux fois plus que les Bourguignons (18 tirs contre 9). « Mais notre efficacité offensive n’est pas bonne ces derniers temps », ajoute-t-il avec lucidité.
La réalité du classement est, elle aussi, impitoyable. L’OM, qui affiche désormais cinq défaites successives au compteur -une première depuis 33 ans !- pointe au neuvième rang de la L1. « Si on est à cette place, c’est qu’on le mérite ! Malgré tout ce qu’on peut dire, il nous a manqués des choses », lâche, fataliste, Deschamps. Habituellement fédérateur, voire indulgent dans ses commentaires (publics) d’après-défaite, Vincent Labrune a cette fois légèrement élevé la voix. « Il faut donner une autre image car ce n’est pas acceptable », insiste le patron marseillais. Intolérable, surtout, pour un club qui doit se frotter dans quelques jours (le 28 mars) au Bayern Munich, vainqueur 6-0, samedi, sur la pelouse du Hertha Berlin.

Labrune : « Ce n’est pas acceptable »

Cette nouvelle désillusion est d’autant plus douloureuse qu’elle est intervient quatre jours après une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions. « Lorsqu’on se qualifie contre Milan, et qu’on perd ensuite contre Dijon, ça fait… tâche, reconnaît Diawara. On ne va pas se chercher d’excuse. A Marseille, on doit assumer. »
Assumer les paradoxes d’une équipe qui est encore en lice dans toutes les compétitions mais incapable de tenir le rythme en Ligue 1. « On en a encore sous le capot, lance pourtant Jérémy Morel. Le déclic, il va falloir le trouver dans les têtes. Et rapidement, dès mardi, en Coupe de France. » L’OM peut, ou plutôt doit, mettre un terme à la spirale de la défaite (6 en tout) contre Quevilly, à Caen, en quart de finale de la Coupe de France. A Marseille, on n’ose même pas imaginer une élimination face au 16e du National…

AB avec FG