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Mavuba : « Je ne suis pas inquiet »

Rio Mavuba

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Invité pendant une heure de Luis Attaque, dans le cadre de La semaine des Bleus de Ligue 1, Rio Mavuba, le capitaine de Lille, est notamment revenu sur le début de saison très moyen de son club ainsi que sur son retour en équipe de France, après cinq longues années de disette.

Le début de saison lillois

« C’est clair qu’on vit un début de saison difficile. Depuis 3-4 ans, tout allait bien pour nous et là, on traverse une période pas évidente. En Ligue des Champions, notamment, ça a été compliqué. On est à l’image de Manchester City (rires). Je ne peux pas dire si c’est à cause du recrutement ou pas, ce n’est pas à moi d’en juger. Après, c’est sûr qu’on aimerait que tout le monde fasse plus. Ce n’est pas la peine de rentrer dans le jeu des comparaisons entre ceux qui sont partis et ceux qui sont arrivés. On est tous dans le même bateau et il va falloir s’améliorer ensemble ».

C’est quoi le problème ?

« Avant, on avait cette capacité à dominer et à marquer dans nos temps forts. Là, on a plus de mal, c’est certain. Il nous faut plus d’occasions pour marquer un but. On avait un groupe qui se connaissait bien ces dernières saisons. Il y a beaucoup de joueurs qui sont partis, pas mal de nouveaux. Il faut qu’ils s’adaptent et que l’on retrouve de la cohésion. Ça prend forcément du temps. Et puis, des Eden Hazard, il n’y en a pas beaucoup, c’est forcément un élément qui manque ».

Confiant pour la suite

« En tout cas, je ne suis pas inquiet pour l’avenir du club. Je me dis que ça peut être une saison plus difficile que les précédentes, qu’on ne fera pas forcément aussi bien que ce qu’on a pu faire récemment. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on n’a pas une équipe qui doit être 11e. On peut largement être devant. Quand ça va moins bien en termes de résultats, on s’interroge sur beaucoup de choses, mais il n’y a pas de vrais problèmes, notamment avec le coach. Son discours passe toujours. La preuve, c’est que quand il a fallu réagir, on a réagi sur le terrain ».

L’affaire Mickaël Landreau

« J’ai été surpris par son départ, mais je n’ai pas mon mot à dire là-dessus. Je respecte l’institution du club, je respecte les joueurs comme Micka, donc s’ils ont trouvé un accord, je n’ai pas à interférer. C’est quelque chose qui me dépassait, en dépit de ma position de capitaine. C’est une histoire entre lui et le club ».

Les Bleus, entre rires et larmes

« Je n’ai pas été appelé pendant près de cinq ans. A un moment, cela me paraissait logique sportivement, mais quand j’ai signé à Lille et que ça a commencé à plutôt bien se passer, j’étais forcément déçu de ne pas être convoqué. Puis Laurent Blanc est arrivé, et à l’annonce de sa première liste, sans les Mondialistes, j’ai pris une petite claque. Après, c’était peut-être fou de ma part, mais j’ai toujours gardé l’espoir d’y retourner. Quand Didier Deschamps prend les commandes, je me dis que ça ne pourra pas être pire qu’avant et qu’il y aura peut-être un nouveau fonctionnement et de nouveaux joueurs. J’ai appris par la presse qu’il m’avait choisi (pour affronter l’Uruguay, en août 2012, ndlr). Ça m’a fait un bien fou. J’étais comme un gamin. Retourner à Clairefontaine, en plus avec quelques coéquipiers de Lille, ce sont des moments incroyables. Après un creux de cinq ans, j’ai encore plus savouré et j’ai réalisé le manque que ça avait pu être. Didier, il me demande d’être là, proche des centraux pour les premières relances. De parler beaucoup, parce qu’il n’y a pas beaucoup d’anciens dans l’équipe, et d’avoir, comme à Lille un rôle de leader ».

Une nouvelle équipe de France

« Je pense qu’il y a un vrai groupe qui est en train de naître. D’une part parce qu’il y a de la qualité au niveau des joueurs, mais aussi au niveau de l’état d’esprit. Le sélectionneur a d’ailleurs beaucoup insisté sur ce point. On sort de compétitions où on n’a pas donné la meilleure image, donc on travaille là-dessus. On sait que l’image s’est détériorée et qu’il faut regagner la confiance du public. D’ailleurs, je sens en croisant les gens qu’il y a une petite ferveur qui est en train de se créer. Notamment depuis le match contre l’Espagne (le 16 octobre, en qualification pour le Mondial 2014 (1-1). Je crois que les gens sont contents de l’image qu’on donne actuellement et il faut continuer dans cette voie-là et ne pas relâcher nos efforts ».

Luis Attaque