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Mavuba : « Les Bleus, j’y pense souvent »

Le Lillois, qui compte six sélections sous le maillot bleu, garde un espoir de participer à la Coupe du monde 2010.

Le Lillois, qui compte six sélections sous le maillot bleu, garde un espoir de participer à la Coupe du monde 2010. - -

En très grande forme actuellement, le capitaine lillois Rio Mavuba ne désespère pas de convaincre Raymond Domenech de l’emmener en Afrique du Sud en juin prochain.

Claude Puel est très décrié aujourd’hui Lyon mais c’est lui qui vous a fait venir à Lille en janvier 2008. Quelle part a-t-il pris dans votre renouveau ?
Je savais qu’il me suivait depuis mes années bordelaises. Quand il est venu me chercher à Villarreal, j’avais des propositions d’autres clubs français plus huppés. Mais le fait d’avoir un entraîneur comme lui, un des meilleurs entraîneurs français, ça m’a donné envie de venir à Lille. Il a apporté un peu de stabilité dans mon jeu et ma permis d’élargie ma palette.

Qu’est-ce que votre actuel entraîneur Rudi Garcia vous a apporté de plus ?
Déjà, il m’a donné le brassard de capitaine au sein de ce groupe. Il m’offre aussi peut-être un peu plus de libertés dans le jeu.

Le groupe lillois semble constitué pour l’essentiel de joueurs posés, intelligents. Cela participe-t-il à votre réussite actuelle ?
C’est vrai qu’il y a beaucoup de jeunes à Lille mais que le groupe est très mature, même s’il y en a quelques uns qui mettent le feu de temps en temps comme Adil (Rami). On a conscience de la chance qu’on a d’être là. Ça nous permet de mieux gérer les matchs et tout ce qui est en dehors pour mieux grandir.

« Les trois premières places, on n’en parle pas »

Vous revenez fort après trois victoires consécutives en inscrivant quatre buts à chaque fois. Vous voyez-vous parmi les outsiders qui chassent Bordeaux ?
On les a battus et on est un peu leur bête noire. Mais ça serait prétentieux de notre part de prétendre rivaliser. On a un bel effectif mais je ne pense pas qu’on puisse lutter avec ceux de Bordeaux ou Marseille. L’objectif qu’on s’est fixé en début de saison est de finir dans le premier tiers. Honnêtement, les trois premières places, on n’en parle pas. On l’a fait l’année passée et on a fini loin (5e).

Avez-vous été surpris par les propos récents de votre président, Michel Seydoux, qui a annoncé qu’il serait obligé de vendre certains cadres en fin de saison ?
Il n’y a pas de doute sur l’ambition du président. Mais il y a aussi la gestion financière du club. Apparemment, tant qu’il n’y aura pas ce nouveau stade, le club sera en déficit tous les ans et il faudra vendre les meilleurs joueurs. C’est clair que c’est embêtant. Mais je ne pensais pas rester deux ans ici et j’ai trouvé un club ambitieux. Je ne sais pas ce que je vais faire en fin de saison. Ça dépendra aussi des objectifs du club.

Vous comptez six sélections en équipe de France. Ambitionnez-vous de participer à la prochaine Coupe du monde ?
J’ai toujours espoir. C’est quelque chose auquel je pense souvent. J’ai été rappelé au mois d’avril pour la double confrontation contre la Lituanie parce qu’il y a eu des blessés et des suspendus. Même si certains joueurs ont pris l’avantage, tant que les listes ne sont pas faites, je vais me battre jusqu’au bout. C’est une Coupe du monde et on a tous envie d’être la surprise.

La rédaction-After Foot (G. Brisbois)