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Mercato : le dilemme de l’OL

Bafé Gomis et Michel Bastos

Bafé Gomis et Michel Bastos - -

L’OL, 2e de Ligue 1, réalise un excellent début de saison. Mais réduire l’importante masse salariale reste une priorité et un cadre devrait donc être vendu dès cet hiver. La décision pourrait se jouer entre Michel Bastos et Bafétimbi Gomis.

C’est à tâtons que l’OL s’est lancé dans cette saison 2012-2013, avec la priorité donnée à l’équilibre budgétaire. Les Cris, Källström, Cissokho ont été poussés vers la sortie, le taulier Lloris a été cédé à Tottenham et c’est donc sans aucune certitude que Lyon a abordé ce nouvel exercice, clamant à l’envi ses modestes objectifs. Pourtant, 19 matchs de Ligue 1 plus tard, les Lyonnais se classent deuxièmes, avec le même nombre de points que leur richissime rival parisien.

De quoi aiguiser l’appétit du Lyon, forcément. Mais entre ambition et rigueur, le cœur balance. Jean-Michel Aulas affirmait ainsi à l’automne que deux poids lourds, niveau salaire, seraient vendus dès cet hiver. Pas forcément du goût d’un Rémi Garde qui s’est pris au jeu, et a dûment prié son président de n’en lâcher qu’un seul afin de rester compétitif. Reste à savoir lequel. Bastos (5 buts en 10 matches) et Gomis (11 buts en 19 matches), qui avoisinent les 3,5 M€ de salaire annuel, semblent les plus indiqués, malgré leur forme du moment.

Bastos, Gomis, les sacrifiés ?

Aucun des deux ne souhaite quitter l’OL, c’est une certitude. Mais la logique économique n’en a cure. Gomis, lancé vers la saison la plus prolifique de sa carrière, pourrait rapporter 10 M€ à son club, en mal de liquidités. L’Angleterre, la Turquie et la Russie ne sont d’ailleurs pas indifférents à ses belles prestations. Le Brésilien, évalué à 7-8 M€, aurait quant à lui plusieurs touches au Moyen-Orient, après que les piste Liverpool (qui a finalement opté pour Daniel Sturridge) et italiennes (estimant le joueur trop fragile et trop cher) sont tombées à l’eau.

Bastos ou Gomis ? L’OL va devoir trancher, sans pour autant perdre de vue ses objectifs. « On essaie de rester dans les buts que l’on s’était fixé, c’est-à-dire l’Europe, et pourquoi pas le podium », affirmait ainsi Rémi Garde, après la victoire face à Nice (3-0), lors de la dernière journée. A moins que l’ambition ne finisse par prendre le pas sur les finances. Sacré dilemme. La réponse à partir du 1er janvier, avec l’ouverture du mercato hivernal…

Alexis Toledano, avec Mohamed Bouhafsi