Météo estivale incertaine à l’OM

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Pas de mousseux, ni d’apéricubes. Mercredi, au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus, Taye Taïwo donnait pourtant son pot de départ. Sous forme de conférence de presse. Le Nigérian, en fin de contrat, et qui a décidé de ne pas rempiler sur le Vieux-Port, a même fait dans le sentiment : « Merci aux supporters, merci à Mandanda pour ses arrêts, merci à M'bia mon gars, merci à Deschamps qui est un très bon coach, merci les journalistes. »
Pas de soucis pour les journalistes : la plupart continueront à suivre les aventures du club marseillais la saison prochaine. Mais pour le reste de la galaxie olympienne, une grande lessive se profile, alors que Brandao est déjà parti précipitamment le mois dernier.
Outre Taïwo, l’un des hommes forts de l’effectif marseillais depuis 2005, Lucho Gonzalez et Gaby Heinze ont eux aussi toutes les chances de quitter la cité phocéenne, comme RMC Sport vous le révélait mercredi. « Si je reste à Marseille, je serai obligé de jouer à 100 %, explique le défenseur argentin. C’est un club qui mérite que l’on se donne pour lui à 100 %, mais je ne suis pas sûr de pouvoir l’être la saison prochaine. Il y a des choses qui me vont, d’autres non. On va discuter, on va réfléchir. » Les propos de l’ancien joueur du Real laissent assez peu de place au doute.
Deschamps et « l’adéquation entre les moyens et les objectifs »
Ceux de son entraîneur demandent au contraire une dose d’interprétation. Si Didier Deschamps assure « aujourd’hui à 100 % » qu’il sera Marseillais l’an prochain, ses certitudes s’émoussent soudainement quand il évoque les capacités très limitées de son club sur le marché des transferts. « J'ai entendu que le président avait le même objectif que moi, à savoir gagner la Ligue des champions, mais que la politique serait de recruter des joueurs libres et talentueux, rappelait-il sur Canal +. Pour moi, ce sont deux choses qui sont très difficilement compatibles. Il faut une adéquation entre les moyens et les objectifs réalisables. » En l’absence de cette « adéquation », le Marseillais pourrait bien répondre favorablement à l’une des nombreuses sollicitations dont il est l’objet.
Dans ce contexte, Jean-Claude Dassier est en première ligne. Coincé entre les instructions de son actionnaire et les impératifs sportifs, il a enfilé le mauvais costume. Celui de tampon, voire de fusible si la situation devenait intenable. Et dans ce cas, la question des petits fours ne se posera pas.